Cinq mille deux cent trente-huit migrants sont morts dans le monde depuis le 1er janvier 2016, soit 951 de plus qu’en 2015 à la même période, a annoncé vendredi 28 octobre l’Observatoire international des migrations (OIM).

La plupart (3 930) d’entre eux sont morts en mer Méditerranée, « en tentant de rejoindre l’Europe », de déshydratation, d’hypothermie, lors de naufrages, asphyxiés par des émanations de carburant. « Au cours de la semaine écoulée, plus de 280 migrants sont morts ou ont disparu en essayant de rallier l’Italie de la Libye », écrit l’OIM. D’après ces chiffres, l’organisation avance une moyenne de treize migrants qui meurent chaque jour.

Un bilan inédit en Méditerranée

Le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR) avait annoncé mercredi un bilan différent, de plus de 3 800 morts en Méditerranée depuis janvier, soulignant également qu’il s’agit d’un nouveau record par rapport à 2015.

Du jamais-vu alors que les migrants ont été nettement moins nombreux à tenter cette traversée périlleuse en 2016. L’an dernier, plus d’un million de personnes avaient essayé de rejoindre l’Europe par bateau, contre quelque 330 000 depuis janvier.

Les chiffres communiqués vendredi par l’OIM prennent également en compte d’autres mouvements migratoires, comme en Amérique latine, où « au moins 500 personnes sont mortes en migrant », assassinées, renversées par un train ou une voiture ou de déshydratation. En 2016, « 87 Honduriens (dont 10 mineurs) ont été tués en migrant à travers le Mexique », écrit l’OIM.