Une opposante à Hugo Chavez manifeste pour la libération de Carlos Melo, à Caracas, en mars 2004. | JUAN BARRETO / AFP

Trois militants de l’opposition vénézuélienne, Carlos Melo, Andres Moreno et Marco Trejo, ont été libérés dans la soirée du lundi 31 octobre. Un geste de bonne volonté alors que le gouvernement de Nicolas Maduro vient d’engager des discussions avec l’opposition.

« J’espère que ce qui m’est arrivé arrivera à tous les autres », a déclaré Carlos Melo dans une vidéo diffusée après sa libération. Arrêté en août, il est accusé d’avoir transporté des explosifs dans le cadre d’un projet de complot contre Maduro.

Les deux autres militants relâchés sont soupçonnés d’avoir porté atteinte au moral des armées en diffusant une vidéo de propagande montrant un soldat aux prises avec les mêmes difficultés économiques que les manifestants anti-Maduro.

Tandis que l’opposition affirme qu’une centaine de prisonniers politiques sont toujours détenus dans le pays, le gouvernement a précisé que cette libération n’annulait pas les poursuites judiciaires dont ils font l’objet.

Plus de libérations

Jesus Torrealba, secrétaire général de la Table de l’unité démocratique (MUD), coalition de l’opposition, s’est félicité de ces trois libérations mais a ajouté qu’elles ne suffisaient pas, appelant à l’élargissement de tous les prisonniers politiques, dont les chefs de file de l’opposition Leopoldo Lopez, Antonio Ledezma et Manuel Rosales. « Ils doivent nous donner ce référendum révocatoire ou, à défaut, avancer la date des élections présidentielles », a-t-il ajouté.

Le président socialiste, Nicolas Maduro, a rencontré sous l’égide du Vatican des représentants de l’opposition au cours du week-end dernier. Ces derniers ont conditionné la poursuite du dialogue à la libération de tous les prisonniers politiques et à la tenue d’un référendum sur la poursuite du mandat de M. Maduro.