Elias Antonio Saca en 2012 à San Salvador. | MARVIN RECINOS / AFP

Le procureur général du Salvador a accusé lundi l’ex-président Elias Antonio Saca (2004-2009) et six autres anciens responsables de son administration, arrêtés dimanche, d’avoir détourné 246 millions de dollars.

« Un montant global de 246 millions (de dollars) ont été détournés vers des comptes de particuliers au bénéfice des mis en cause », a déclaré le procureur général du Salvador Douglas Meléndez lors d’une conférence de presse.

Selon les enquêteurs, « au moins 116 millions de dollars ont été encaissés en liquide » après avoir été transférés depuis des comptes de l’Etat vers ceux d’employés de la présidence qui reversaient finalement ces sommes sur les comptes bancaires d’entreprises proches des accusés, a-t-il expliqué.

Entreprises perquisitionnées

Dans le cadre de cette affaire, plusieurs entreprises liées à un cousin de l’ex-président Saca ont été perquisitionnées lundi.

Elias Antonio Saca, 51 ans, et six autres anciens responsables de son administration ont été arrêtés dimanche, accusés d’« association de malfaiteurs et de blanchiment d’argent ».

Parmi les autres personnes interpelées aux côtés de l’ex-chef de l’Etat, dans un restaurant de luxe lors du mariage d’un de ses fils, figurent un ancien dirigeant de la compagnie des eaux, César Funes, 46 ans, et l’ex-chargé de la communication du président, Julio Rank, 65 ans.

Elias Antonio Saca, alors membre du parti conservateur Alliance républicaine nationale (Arena), a gouverné de 2004 à 2009 le Salvador, petit pays d’Amérique centrale gangrené par la violence des gangs.

Il avait été exclu de cette formation en 2009, accusé par les cadres de l’Arena de « trahison » pour avoir soi-disant facilité la victoire historique de la gauche à la présidentielle. Mauricio Funes, premier président de gauche élu depuis 20 ans au Salvador, lui avait succédé à la tête du pays (2009-2014).