• Le fait du jour

James Comey, le directeur du FBI, témoigne sur l’affaire des emails en juillet 2016. | J. Scott Applewhite / AP

Le directeur du FBI James Comey qui a annoncé dans des termes vagues, le 28 octobre, qu’il allait ouvrir une nouvelle enquête liée à l’utilisation par la candidate démocrate Hillary Clinton d’un serveur privé pendant ses années au département d’Etat, s’est retrouvé à nouveau sous le feu des critiques lundi 31 octobre. Certaines voix républicaines se sont jointes aux démocrates qui dénoncent une interférence non justifiée dans un processus électoral. Le président de la commission des lois du Sénat, Charles Grassley, a ainsi écrit à M. Comey pour lui signifier qu’il n’a pas mis en avant « assez de contexte pour évaluer la pleine signification de ce développement ». Ce « n’est pas juste pour le peuple américain et pour Mme Clinton », a assuré M. Grassley. De son côté, la Maison Blanche s’est efforcée de rester impartiale. « Je ne critiquerai ni ne défendrai le directeur Comey », a déclaré le porte-parole du président Barack Obama, Josh Earnest qui a ajouté que le président « continue à avoir confiance dans sa capacité à faire son travail ». M. Comey est « un homme intègre » et un « homme de principes », a assuré M. Earnest, écartant toute forme de calcul politique de sa part. Mme Clinton a assuré lundi que le FBI ne trouverait rien de compromettant. « Le dossier est vide », a-t-elle affirmé lors d’un meeting à Kent, dans l’Ohio. Au contraire, son adversaire républicain Donald Trump a promis une crise institutionnelle en cas d’élection de la démocrate. « Si Hillary est élue, elle fera l’objet d’une enquête pénale prolongée, et probablement d’un procès pénal. Un procès d’un président en exercice », a assuré M. Trump.

  • La citation du jour

« Il y a des moments où c’est franchement embarrassant »

Le secrétaire d’Etat John Kerry qui s’exprimait lundi 31 octobre à Londres devant des étudiants et le maire Sadiq Khan, a avoué que la tonalité de la campagne présidentielle américaine ne simplifiait pas sa tâche. « Vous savez, quand vous vous asseyez avec des ministres des affaires étrangères ou un premier ministre d’un autre pays et que vous dites « on voudrait vraiment que vous vous orientiez plus radicalement vers la démocratie ». Ils vous regardent, ils sont polis mais vous pouvez deviner les questions qu’ils ont dans la tête et au fond des yeux. C’est difficile », a raconté le responsable de la diplomatie américaine.

  • La vidéo du jour

Daisy | Hillary Clinton
Durée : 00:31

L’équipe de campagne de la candidate Hillary Clinton a retrouvé la petite fille qui apparaissait dans une publicité de campagne du candidat Lyndon B. Johnson, en 1964. Il s’agissait alors d’attirer l’attention sur le risque d’une guerre nucléaire. L’équipe démocrate utilise cette référence devenue emblématique pour souligner le danger qui consiste selon elle à confier les codes nucléaires au candidat républicain Donald Trump.

  • Le chiffre du jour

Selon le site WikiLeaks, l’actuelle responsable du Parti démocrate, Donna Brazile, aurait communiqué à deux reprises à l’avance des questions posées par le public lors de « town halls » avec les candidats à l’investiture démocrate organisés par la chaîne d’information CNN. Mme Brazile intervenait sur cette chaîne jusqu’à sa nomination à la tête du parti comme porte-parole des démocrates. Les questions posées avaient été finalement légèrement différentes. CNN a coupé les ponts avec elle après les révélations de WikiLeaks. Mme Brazile avait été propulsée à la tête du Parti démocrate après la démission de Debbie Wasserman Schultz après de premières révélations de WikiLeaks montrant que cette dernière avait tenté de favoriser la démocrate Hillary Clinton par rapport au sénateur indépendant du Vermont Bernie Sanders pendant la course à l’investiture.

  • Le sondage du jour

L'image de Mme Clinton s'est nettement dégradée pendant que M. Trump a rallié le soutien des républicains
Pourcentage des personnes interrogées qui ont une mauvaise image de...

A une semaine de l’élection, la démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump restent pénalisés par une image majoritairement négative selon le baromètre du Washington Post. En un an et demi de campagne, celle de Mme Clinton s’est dégradée. M. Trump a bénéficié au contraire de sa désignation comme candidat républicain pour améliorer la sienne au sein de son camp.

  • La photo du jour

Hillary Clinton le 31 octobre 2016. | JEWEL SAMAD / AFP

Hillary Clinton tenant un masque pour célébrer Halloween, à bord de son avion de campagne dans le Kentucky le 31 octobre 2016.

  • À suivre

Mardi 1er novembre, le candidat républicain Donald Trump fait campagne en Pennsylvanie et dans le Wisconsin. Son colistier Mike Pence doit également se rendre en Pennsylvanie. Le même jour, côté démocrate, le couple Clinton fera campagne séparément en Floride. Le président Barack Obama se rendra dans l’Ohio. Chelsea Clinton sera dans le Colorado, le candidat démocrate à la vice-présidence Tim Kaine dans le Wisconsin et son épouse Anne Holton arpentera l’Iowa pendant que le sénateur indépendant du Vermont Bernie Sanders se rendra dans le New Hampshire et le Maine pour faire campagne au profit du camp démocrate.