Nabil Fekir et Lyon jouent sur la pelouse de la Juventus Turin mercredi soir. | PHILIPPE DESMAZES / AFP

Vainqueur de Bâle mardi (2-1), le PSG est d’ores et déjà assuré de disputer les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Les deux autres clubs français engagés disputent mercredi soir deux matchs cruciaux pour leur avenir dans la compétition.

Lyon n’a pas le choix mercredi en Ligue des champions sur le terrain de la Juventus Turin : il doit prendre au moins un point lors de la quatrième journée pour préserver ses chances de qualification pour les huitièmes de finale. Dans le même temps, en cas de succès contre le CSKA Moscou, Monaco serait assuré de disputer une compétition européenne en 2017, et s’ouvrirait les portes des huitièmes de la compétition reine.

  • Lyon doit au moins prendre un point

En cas de nouvelle défaite de l’Olympique lyonnais, qui serait la troisième consécutive dans la compétition, et de victoire dans le même temps du FC Séville à domicile contre le Dinamo Zagreb – la plus faible équipe du groupe H –, il n’y aura pas de C1 au Parc OL en février. Pas plus qu’il y a un an.

« Un nul nous comblerait et nous permettrait de croire à la qualification. Une victoire ? Je n’y crois pas mais je les sens capables », a déclaré le président Jean-Michel Aulas. Le club rhodanien s’accroche donc encore à l’espoir de rattraper Séville in extremis, à l’occasion de leur confrontation directe dans l’enceinte de Décines, le 7 décembre lors de la dernière journée de la phase de groupes.

Stabilité défensive

Car ne pas avoir, cette saison encore, de huitième de finale de C1 à organiser dans le Parc OL, édifice de 59 000 places qui trouve sa justification dans l’organisation de grands événements – Euro 2016, finales européennes de rugby, finale de la Coupe de la Ligue 2016, manifestations culturelles… – serait une immense déception.

Le succès obtenu à l’arraché à Toulouse (2-1), samedi en championnat, représente une bouffée d’oxygène pour l’OL, huitième en Ligue 1. Il ne résout pas tous les problèmes, mais l’entraîneur Bruno Genesio, en quête de formule pour remettre son équipe sur le bon chemin, veut y voir un « acte fondateur ». « Il n’y a qu’en gagnant les matchs que l’on peut retrouver de la confiance. Et c’est aussi en montrant l’esprit affiché que l’on peut gagner. Le haut niveau passe par l’engagement », souligne le technicien.

La situation sportive reste tout de même très incertaine avec cinq défaites, dont l’une contre la Juve (0-1), pour deux victoires, sur les sept dernières sorties de l’OL, toujours à la recherche de stabilité défensive, notamment dans l’axe.

  • Monaco peut frapper un grand coup

Pour le club de la Principauté, les calculs sont simples. Une victoire contre le CSKA Moscou qualifierait automatiquement Monaco pour la suite des compétitions européennes, fin février prochain. En fonction des deux dernières rencontres contre Tottenham et Leverkusen, resterait alors à savoir si cela se ferait en Ligue des champions – si les Monégasques terminent premiers ou deuxièmes de leur groupe – ou en Ligue Europa – s’ils sont troisièmes.

Mais avant d’y penser, Monaco (5 points) doit gagner pour repousser son adversaire russe (2 points) à 6 points. L’écart entre les deux équipes, du fait d’une différence de buts particulière favorable à Radamel Falcao et ses coéquipiers, serait ainsi irrémédiable.

Au sein du staff technique comme au niveau de la direction, on sait que cette possibilité offerte de participer à une compétition continentale est une chance à ne pas rater. Les deux derniers matchs (réception de Tottenham, déplacement à Leverkusen) n’offrent absolument aucune certitude.

Bernardo Silva avait égalisé le 18 octobre dernier à Moscou. | YURI KADOBNOV / AFP

Lutte avec la Russie

Car, au regard de ses deux plus récentes prestations en C1, Monaco ressemble plus à un rescapé qu’à un leader maître de son destin. Contre Leverkusen, Kamil Glik a égalisé au bout du temps additionnel. A Moscou, Bernardo Silva a permis d’arracher, à la 87e minute, un point mérité. « On peut me dire que ce sont des buts à la dernière minute, mais le football se joue de la première à la dernière minute », sourit l’entraîneur Leonardo Jardim.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que, dans cette compétition, ses hommes ne l’oublient pas. « Cela me rappelle il y a deux ans », glisse le gardien Danijel Subasic en référence au Monaco qui avait atteint les quarts de finale, éliminé sur un penalty par la Juventus Turin (0-1, 0-0). Tout est donc réuni pour que Monaco puisse poursuivre son parcours européen. D’ailleurs, tout autre résultat qu’une victoire sera considéré comme un échec. Et, subsidiairement, un faux pas pour un club qui entend aider le football français à repousser la Russie dans la course à trois, avec le Portugal, pour la 5e place européenne.