Sur le plateau du premier débat de la primaire de la droite et du centre, à Saint-Denis, jeudi 13 octobre 2016. | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE

Ce ne sont pas les propositions économiques des sept candidats de la primaire de la droite qui permettront de les différencier, tant elles se ressemblent. Tous proposent, en effet, de baisser les charges sociales et fiscales des entreprises, d’augmenter la durée du travail, de réduire les dépenses publiques.

Mais le recours à ces recettes classiques d’apparence libérale masque mal, selon les économistes pourtant proches de leur camp, une incapacité à s’attaquer aux véritables problèmes structurels qui entravent la compétitivité des entreprises françaises, le dynamisme du marché du travail et la capacité budgétaire à financer les politiques publiques qui redonneront confiance aux marchés, aux entreprises et aux ménages.

A lire sur le sujet :

« La compétitivité n’est pas qu’une question de coût du travail », par Patrick Artus, directeur de la recherche et des études à la banque Natixis, pose la question, qui ne semble pas avoir été examinée par les prétendants à la primaire de la droite, des avantages comparatifs de la France dans la spécialisation productive mondiale.

« Concilier rigueur et relance », par Jean-Paul Betbeze, président de Betbeze Conseil. Pour ce conseiller économique au cabinet Deloitte, les politiques fiscales et budgétaires devraient tenir le rôle principal dans le débat économique. Les candidats de la primaire de la droite qui ne se situent plus dans un contexte libéral vont tenter de combiner diminution de la dépense publique... et soutien budgétaire.

« Chômage : il manque toujours le discours de la méthode », par Pierre Cahuc et André Zylberberg. Pour les deux économistes, au centre d’une polémique après la sortie de leur pamphlet « Le Négationnisme économique », seule une réforme de fond du paritarisme permettra de modifier substantiellement le fonctionnement du marché du travail.