Barack Obama salue ses supporteurs lors de son meeting de soutien à Hillary Clinton à Chapel Hill (Caroline du nord) le 2 novemnbre. | SARA D. DAVIS / GETTY / AFP

  • Le fait du jour

Le président Barack Obama est sorti de sa réserve, mercredi 2 novembre, à propos de l’initiative du directeur du FBI, James Comey, d’ouvrir à onze jours des élections une nouvelle enquête liée à l’utilisation d’un serveur privé par la candidate démocrate Hillary Clinton lorsqu’elle était secrétaire d’Etat, de 2009 à 2013. « Il existe une norme selon laquelle lorsqu’il y a des enquêtes, nous ne travaillons pas sur des insinuations, des informations incomplètes ou des fuites », a estimé le président dans un entretien à la chaîne NowThisNews, sans mentionner une seule fois le nom de M. Comey. « Nous travaillons sur la base de décisions concrètes. Lorsque cela a été examiné à fond la dernière fois, la conclusion du FBI, la conclusion du ministère de la justice, la conclusion d’enquêtes répétées du Congrès, ont été qu’elle avait fait quelques erreurs, mais qu’il n’y avait rien de passible de poursuites », a ajouté M. Obama. Deux jours plus tôt, son porte-parole, Josh Earnest, avait indiqué qu’il ne pouvait « ni défendre ni critiquer » la décision de M. Comey, faute « d’informations indépendantes ». Écartant toute forme de calcul politique de la part du patron de la police fédérale, M. Earnest avait répété que le président considérait toujours ce dernier comme « un homme intègre » et « un homme de principes ».

  • La citation du jour

« Je ne peux pas voter, si vous le pouvez, vous le devez. »

Chelsea Manning a lancé mercredi 2 novembre un appel à voter publié dans les colonnes du Guardian. Elle purge une peine de trente-cinq ans de prison pour trahison après avoir transmis des informations confidentielles au site WikiLeaks alors qu’elle était un homme travaillant comme analyste du renseignement. Dans sa tribune, Chelsea Manning rappelle qu’elle ne pourra pas voter avant 2045 et qu’une proportion élevée d’Afro-Américains se trouvent dans le même cas du fait de la politique d’incarcération de masse en vigueur depuis deux décennies.

  • La vidéo du jour

Le candidat républicain à la présidentielle Donald Trump a une nouvelle fois mis en cause nommément une journaliste de la chaîne NBC, Katy Tur, lors d’un meeting à Miami, en Floride. Il a accusé la journaliste, comme il le fait à propos des médias en général, de ne pas rendre compte de l’affluence que rencontrent ses réunions publiques.

  • Le chiffre du jour

Chris Cillizza, l’animateur du site consacré à la politique du Washington Post The Fix a élaboré mercredi 2 novembre quatre combinaisons plausibles, selon lui, permettant la victoire de Donald Trump à la présidentielle du 8 novembre. Dans deux d’entre elles, M. Trump doit remporter, outre l’Ohio et la Floride, des Etats où il est pour l’instant devancé, comme le Wisconsin, le New Hampshire, le Nevada et le Colorado. Dans les deux autres cas, M. Trump obtient avec une combinaison de ces mêmes États le même nombre de grands électeurs que son adversaire démocrate (269), ce qui renvoie la décision à un vote du Congrès où les républicains sont nettement majoritaires.

  • La photo du jour

Hillary Clinton devant le match entre les Chicago Cubs et les Cleveland Indians dans l’Arizona le 2 novembre. | ANDREW HARNIK / AP

Hillary Clinton n’a pas manqué de montrer qu’elle s’intéresse au base-ball en regardant la retransmission du match entre les Chicago Cubs et les Cleveland Indians depuis son étape de campagne dans l’Arizona mercredi. Pour la première fois depuis 1908, les Cubs ont gagné ce soir-là les World Series.

  • A suivre

William Weld, le candidat à la vice-présidence du ticket libertarien conduit par Gary Johnson, multiplie les prises de position en faveur de la candidate démocrate Hillary Clinton. M. Weld a accordé des entretiens au Boston Globe, puis à la chaîne MSNBC et enfin au New York Times (qui soutient la démocrate) pour expliquer que sa priorité de fin de la campagne est désormais de faire barrage au républicain Donald Trump. Le durcissement de la course, ces derniers jours, s’est accompagné d’une érosion des intentions de vote au bénéfice des deux libertariens. Le 1er novembre, M. Weld, ancien gouverneur du Massachusetts, a lu sur MSNBC des extraits du livre de George Orwell, 1984, pour dénoncer « l’Amérique de Donald Trump ».