Une femme fait son lit dans un dortoir amenagé pour les résidents de San Pellegrino, le 2 novembre 2016. | FILIPPO MONTEFORTE / AFP

Quelque 26 000 personnes sont prises en charge par les autorités après les trois séismes qui ont frappé le centre de l’Italie depuis la fin d’août, a rapporté, jeudi 3 novembre, la protection civile italienne.

Mais le nombre total de ces sfollati, « personnes déplacées », est inconnu, beaucoup ayant choisi de partir chez des proches sans se signaler, mais il pourrait dépasser les 40 000, selon la presse italienne.

Sur les 26 000 personnes prises en charge, environ 17 000 ont choisi de rester près de leurs maisons, détruites ou devenues trop dangereuses pour y habiter. Elles sont hébergées dans des hôtels, des bâtiments publics ou des tentes, et des dizaines dorment depuis dimanche dans leurs voitures. Mais avec la baisse des températures, les autorités ont promis l’arrivée de conteneurs aménagés « avant Noël ».

1 500 œuvres d’art protégées

Ceux qui ont choisi de rester vivent dans l’inquiétude d’un nouveau puissant séisme, dans une région qui n’en finit pas de trembler. Des centaines de répliques ont déjà eu lieu depuis dimanche, dont plusieurs dépassant la magnitude 4, selon l’Institut italien de géologie et de vulcanologie (INGV). Jeudi vers 1 heure du matin, une secousse de magnitude 4,7 a ainsi frappé la région de Macerata, dans le centre de la péninsule.

Les autorités s’inquiètent aussi de la sauvegarde du patrimoine artistique, très riche dans cette région. Quelque 1 500 œuvres d’art, peintures et sculptures, ont déjà été mises à l’abri, a assuré le ministre des biens culturels, Dario Franceschini.

Trois tremblements de terre, dont le dernier dimanche d’une magnitude de 6,5, ont frappé dernièrement le centre de l’Italie. Le premier, le 24 août, avait fait près de 300 morts. un second séisme la semaine dernière n’avait pas fait de victime, mais de nombreux dégâts.