« Au fil des ans, les Jéco sont devenues le lieu où les chercheurs, les experts des services économiques, les chefs d’entreprise, les acteurs sociaux, les politiques et les journalistes économiques viennent dialoguer et animer le débat économique. » | NICKY LOH / REUTERS

Les Journées de l’économie (Jéco) auront lieu cette année du 8 au 10 novembre, à Lyon. Au programme, plus de 60 conférences, ateliers et tables rondes qui ont pour thème : « Economie : la grande mise à jour ».

Ces journées ont une triple ambition : permettre aux citoyens de mieux comprendre les enjeux économiques de leur vie quotidienne ; aider à interpréter les grandes mutations économiques et sociales du monde ; favoriser un dialogue entre les acteurs qui ont compétence à parler d’économie.

Elles sont organisées chaque année depuis 2008 par la Fondation pour l’université de Lyon sous la direction de Pascal Le Merrer, professeur d’économie à l’Ecole normale supérieure (ENS) de Lyon avec le soutien des établissements du supérieur, des collectivités locales, des ministères de l’économie et de l’éducation, des organisations professionnelles locales et de plusieurs entreprises.

Au fil des ans, les Jéco sont devenues le lieu où les chercheurs, les experts des services économiques, les chefs d’entreprise, les acteurs sociaux, les politiques et les journalistes économiques viennent dialoguer et animer le débat économique.

Entrée libre. Inscriptions obligatoires sur www.journeeseconomie.org où vous pourrez suivre les conférences en direct. Vous pourrez retrouver sur « le blog des Jéco » les billets rédigés par les intervenants et l’actualité des conférences, grâce au partenariat avec l’Association des journalistes économiques et financiers et l’Institut pratique du journalisme (Paris-Dauphine).

A lire sur le sujet :

L’économie : « Un défi enthousiasmant mais peut-être impossible à relever ! », par Tim Harford (chroniqueur au « Financial Times »). L’économiste explique que nous sommes tous capables de mieux comprendre les forces économiques qui nous entourent au quotidien en nous posant des questions sur ce qui se trouve devant nous.

« L’investissement public » est la clé de la reprise économique, par Xavier Ragot (chercheur au CNRS et président de l’Observatoire français des conjonctures économiques). Hausse d’impôts et réduction des déficits ont cassé la reprise. Une hausse de la dette peut être un signal positif pour les marchés… à condition d’en débattre.

– Entretien avec Philippe Aghion, titulaire de la chaire Economie des institutions, de l’innovation et de la croissance au Collège de France : « Il y aura d’autres grandes vagues d’innovation », propos recueillis par Antoine Reverchon. Pour l’économiste, la thèse de la « stagnation séculaire » oublie que l’offre et la demande de produits et de services innovants sont énormes. La prochaine révolution technologique viendra, mais on ne peut pas prévoir quand…

« La nouvelle économie mondialisée entre les mains d’un petit nombre d’entreprises », par Jean Tirole (économiste, Prix Nobel d’économie 2014). Le numérique a radicalement modifié la distribution de la valeur entre les producteurs de l’offre de biens et de services et les consommateurs.

« Le renminbi candidat à être une devise largement utilisée, mais non dominante », par Michel Aglietta (Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii) et France stratégie). Le dollar est de plus en plus contesté comme devise clé des échanges internationaux. Un nouvel ordre monétaire mondial est indispensable.

« Il faut poursuivre la reconstruction de la géographie française », par Pierre-Philippe Combes (directeur de recherche CNRS à l’université de Lyon et à Sciences Po). La concentration urbaine des activités et l’accroissement de la mobilité ont redessiné l’échelle des choix économiques. La carte politique doit suivre.

Le pari du « faire », creuset de la révolution du travail, par Michel Lallement (chercheur au laboratoire interdisciplinaire de sociologie économique CNAM/CNRS). Venu des Etats-Unis, le mouvement des « makers » réinvente une production collective dans des organisations non hiérarchisées, porteuses du « bien commun ».

Il faut « refonder les institutions de sécurité sociale », par Dana Filipova (cofondatrice de OuiShare, doctorante à TelecomParisTech et écrivain). L’« ubérisation » contraint à revoir les instruments de la solidarité et de la protection sociale. La réforme n’aura pas lieu sans débat idéologique.