La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye à Seoul, le 26 février 2015. | ED JONES / AFP

La présidente sud-coréenne Park Geun-hye a déclaré vendredi 4 novembre qu’elle acceptait d’être entendue par le parquet dans le cadre d’une enquête sur le retentissant scandale politique qui n’en finit pas de faire des vagues dans le pays. Dans son deuxième discours à la nation en dix jours, la dirigeante a reconnu sa responsabilité dans cette affaire qui implique son ancienne confidente, soupçonnée de fraude et de s’être mêlée des affaires de l’Etat.

Révélé le 24 octobre par la chaîne de télévision JTBC, le « Choigate » a mis en évidence les liens entre Choi Soon-sil, redoutable femme d’affaires revendiquant des pouvoirs chamaniques, et la présidente. La dirigeante de la onzième économie mondiale aurait transmis à Mme Choi des documents confidentiels sur la politique nationale. Elle l’aurait également sollicitée pour relire ses discours.

Pour le parquet, Choi Soon-sil a abusé de ses liens avec Park Geun-hye pour obtenir des conglomérats sud-coréens qu’ils financent à hauteur de 77,4 milliards de wons (61 millions d’euros) deux de ses fondations. Elle aurait détourné une partie de cet argent à son profit au travers de sociétés-écrans établies en Allemagne et en Corée du Sud.