Pixels : Tes, une menace pour 60 millions de Français ?
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François Fillon a défendu, dimanche 6 novembre dans l’émission Questions politiques, sur France Inter en partenariat avec Le Monde, le décret publié le week-end dernier et créant un fichier unique pour les détenteurs de passeports et de cartes d’identité, qui contiendra à terme les données personnelles de quasiment tous les Français.

« C’était un projet que mon gouvernement avait [tenté de mettre] en œuvre qui avait été combattu avec la plus extrême énergie par les députés socialistes » a rappelé l’ancien premier ministre. La loi, adoptée en 2012, avait été partiellement censurée par le Conseil constitutionnel. « Le décret pris par le gouvernement tient compte des critiques du Conseil » s’est satisfait M. Fillon, qui a souligné la présence « de règles très précises et restrictives d’utilisation du fichier », qui respecte « strictement l’Etat de droit ».

Pour lui, la taille du fichier, sans précédent depuis la seconde guerre mondiale, est nécessaire « si on veut être efficace dans la lutte contre le terrorisme, la délinquance, les vols de papiers ». Ce fichier est uniquement destiné à lutter contre les faux documents.

François Fillon a balayé la crainte de voir ce fichier atterrir dans de mauvaises mains en cas d’arrivée au pouvoir d’un parti non-démocratique :

« Si un jour des partis non démocratiques prennent le contrôle du pays, ce débat apparaîtra totalement dérisoire par rapport à ce qu’ils voudront mettre en place. C’est absurde d’imaginer qu’on ne va pas se doter des instruments pour assurer la sécurité des Français au risque qu’un jour un parti non-démocratique prendra le pouvoir. […] L’Etat a le droit de se défendre, de protéger ses citoyens. »