Le secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies, le 26 octobre à l’Assemblée nationale. | ERIC FEFERBERG / AFP

Face à la colère des compagnies aériennes, le gouvernement a décidé de reporter à 2024 la mise en place de la taxe sur les billets d’avion, a annoncé lundi 7 novembre le secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies. Cette mesure, qui était prévue au départ pour 2017, doit servir à financer la future liaison ferroviaire entre Paris et l’aéroport Charles-de-Gaulle.

Elle devait prendre la forme d’un prélèvement d’un euro par passager à l’arrivée et au départ de Roissy, le temps des travaux entre 2017 et 2023. Mais à la fin du mois d’août, le nouveau PDG d’Air France, Jean-Marc Janaillac, avait écrit une lettre à Manuel Valls pour s’opposer à ce projet. « Ce prélèvement alourdirait encore plus les charges déjà élevées qui pèsent sur la compétitivité du transport aérien français », expliquait-il alors au premier ministre.

Un coût de 1,69 milliard d’euros

Face à cette opposition, M. Vidalies, lors de l’examen au Sénat du projet de loi CDG Express, a annoncé lundi que cette taxe « ne sera perçue qu’à compter de la mise en service du CDG Express au début de l’année 2024 ». « Le gouvernement fera connaître dans les prochains jours le mode de financement alternatif qui viendra se substituer à la taxe initialement prévue pour la période entre 2017 et 2023 », a-t-il poursuivi.

Le coût global du projet – 32 kilomètres de long, dont huit de voies nouvelle –, dont le chantier a été confié à SNCF Réseau et Aéroports de Paris, est estimé à 1,69 milliard d’euros. Avec cette nouvelle ligne, les voyageurs pourront rallier l’aéroport Charles-de-Gaulle depuis le centre de Paris en vingt minutes.