Son entourage ne cachait pas, ces dernières semaines, son hostilité, mais Anne Hidalgo était restée silencieuse jusqu’ici. Interrogée par Le Monde, lundi 7 novembre, la maire socialiste de Paris est sortie de sa réserve : « J’ai fait savoir que je trouvais que c’était une très mauvaise idée la candidature de Myriam El Khomri dans le 18e. Je pense qu’il y a un traumatisme très fort autour de la loi qui porte son nom et cela ne correspond pas tout à fait à ce qu’attendent de nous les Parisiens », poursuit Mme Hidalgo au sujet de la ministre du travail.

« J’ai besoin d’avoir des soutiens des parlementaires qui porteront ce que nous sommes à Paris après 2017 », ajoute-t-elle pour étayer son absence de soutien à celle qui fut son adjointe chargée de la sécurité à Paris avant son entrée au gouvernement en août 2014.

Primaire interne

Elue municipale à Paris depuis 2008, Mme El Khomri souhaite être investie par le PS aux prochaines législatives dans la 18e circonscription de la capitale (comprenant une bonne part du très socialiste 18e arrondissement et une petite partie du 9e arrondissement).

Suppléante du député (PS) sortant Christophe Caresche qui ne se représente pas, elle est toutefois confrontée à une autre postulante, Afaf Gabelotaud, adjointe PS à la mairie du 18e. Une primaire interne doit les départager le 8 décembre. Quelque 300 militants des quatre sections locales sont appelés à y participer. « Les militants auront à voter. Je suis respectueuse des procédures de mon parti », s’est empressée de préciser Mme Hidalgo.

« Ce n’est ni à la maire de Paris ni à qui que soit au plan national de décider des investitures. Cette primaire, appartient aux seuls militants », confiait Mme El Khomri fin octobre.