Le Canada est l’une des destinations les plus prisées pour un permis vacances-travail. | Flickr - Ted Eytan (CC BY-SA 2.0)

Les candidatures au programme vacances-travail (PVT) Canada sont ouvertes. Notre partenaire Courrier Expat fait le point sur cette formule destinée aux jeunes désireux de voyager dans le pays tout en bénéficiant d’un permis de travail de deux ans.

Le 17 octobre, jour d’ouverture des candidatures au programme vacances-travail (PVT) Canada 2017, le site chargé de les recueillir, a très vite été saturé. Rien de très surprenant, vu le succès des années précédentes. Mais Expérience internationale au Canada (EIC) a aussitôt rassuré les milliers de jeunes français intéressés par un message sur la plate-forme Twitter : ils ont tout le temps de s’inscrire puisque la première « ronde d’invitations » des candidats – une par mois jusqu’à ce que le quota fixé soit atteint – n’aura pas lieu avant la fin de novembre.

7 900 bénéficiaires l’an dernier

Lors de la précédente session – close en juillet –, quelque 20 000 jeunes français ont tenté de se connecter pour obtenir l’une des 6 400 invitations initialement annoncées par les autorités canadiennes au titre du PVT 2016. Au final, 7 900 ont obtenu le sésame convoité, les services de l’immigration canadiens ayant in extremis lancé aux jeunes français 1 500 invitations supplémentaires. Rien ne garantit que la bonne surprise se renouvellera cette année.

Le principe du PVT : offrir à des jeunes la possibilité de voyager en toute autonomie dans le pays de leur choix tout en bénéficiant d’un permis de travail. Principaux avantages de la formule : elle est accessible à tous – pas besoin de diplômes, de qualification professionnelle ni de compétences linguistiques particulières – et sa souplesse est sans équivalent puisqu’il n’est pas obligatoire d’avoir trouvé un job en amont ni même d’avoir un projet précis en tête.

Seules conditions à remplir pour se porter candidat au PVT Canada : être âgé de 18 à 35 ans, posséder un passeport français en cours de validité et disposer de suffisamment de ressources pour subvenir à ses besoins durant trois mois, soit 2 500 dollars canadiens (1 700 uros). Les frais sont limités : 226 $CA (126 $CA de frais de participation à EIC et 100 $CA de « frais de permis de travail ouvert »).

Une sélection par tirage au sort

Mis en place en 2004, le PVT Canada a rencontré depuis un succès croissant. Fini le temps où il était possible d’obtenir en quelques heures, après s’être rendu en personne à l’ambassade du Canada à Paris, une « lettre d’introduction » (LI). Aujourd’hui, pour soumettre sa candidature il faut créer un compte MonCIC sur le site de l’immigration canadienne, remplir un profil de candidature, puis attendre de recevoir une invitation avant de déposer une demande de permis de travail (le site pvtistes.net propose un tutoriel très complet). C’est aujourd’hui dans un délai de huit semaines que, si tout se passe bien, les candidats reçoivent leur lettre d’introduction, valable douze mois.

Fini aussi le temps du principe « premiers arrivés, premiers servis ». Depuis l’année dernière, les heureux bénéficiaires sont tirés au sort chaque mois parmi les candidats déclarés. Un système de sélection aléatoire « plus satisfaisant », selon Rénald Gilbert, directeur du programme de l’immigration à l’ambassade du Canada.

D’autres formules existent

Que ceux qui n’auront pas la chance de recevoir une invitation sachent que le PVT n’est pas le seul permis de travail disponible pour partir au Canada. Il existe aussi un permis Jeunes professionnels, pour ceux qui détiennent une offre d’emploi au Canada (850 places disponibles en 2016), le programme Mobilité francophone, destiné à favoriser l’arrivée de francophones hors du Québec, un permis de Stage Coop international, pour les étudiants qui souhaitent faire un stage dans le cadre de leurs études (1 147 places en 2016), ou encore le volontariat international en entreprise pour ceux qui peuvent compter sur une entreprise disposée à les accueillir sous ce statut. Toutes ces formules sont détaillées sur le site Expérience internationale au Canada.

A savoir, le programme vacances travail est possible avec douze autres pays, pour la tranche d’âge 18-30 ans : Japon, Nouvelle-Zélande, Australie, Corée du Sud, Russie, Argentine, Hongkong, Chili, Colombie, Taïwan, Uruguay et Mexique, et devrait l’être prochainement avec le Brésil. L’Australie et la Nouvelle-Zélande, qui ne fixent pas de quotas, sont les destinations délivrant le plus de visas dans ce cadre.

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