L’Insee a publié, mardi 8 novembre, l’édition 2016 de son étude annuelle sur « les entreprises en France », qui présente un état des lieux chiffré et des dossiers thématiques à partir des données disponibles sur les entreprises (datant de 2014 pour la plupart). Focus sur 10 données clefs de cette photo du tissu économique tricolore.

  • 4,4 millions

C’est le nombre d’entreprises en France au sens de l’Insee, c’est-à-dire le nombre d’unités légales, disposant d’un code SIREN (code d’identification unique utilisé notamment dans toutes les relations avec les administrations publiques). Cette classification n’est toutefois pas nécessairement la plus pertinente, note l’Institut : en effet, de nombreux grands groupes sont constitués de myriades d’entités légales (pour des raisons d’effets de seuil notamment) ; à l’inverse, de petites PME peuvent dépendre d’une maison-mère plus importante, en tant que filiale commerciale ou de production par exemple. De quoi relativiser la supposée impossibilité des PME françaises à grossir. Ainsi, parmi le million d’unités étudiées par l’Insee dans une étude sur le sujet, un tiers de celles de 10 salariés appartiennent à un groupe, la moitié de celles de 20 salariés et quatre sur cinq autour de 50 salariés. A partir de 30 salariés, les groupes sont plus nombreux que les entités indépendantes. Par ailleurs, dans les groupes de plus de 5 000 salariés, on trouve un tiers des unités légales de 10 salariés et un tiers de celles de 10 à 50 salariés. « On ne raconte pas du tout la même histoire sur les PME en France selon que l’on prend en compte ou non leur appartenance à un groupe », conclut Julien Deroyon, de la division industrie et agriculture de l’Insee.

  • 4 150

C’est le nombre d’entreprises de 250 salariés ou plus, ce qui correspond à la définition des ETI (entreprises de taille intermédiaire) en France en 2014. Elles employaient 5,2 millions personnes (42 % des salariés des secteurs principalement marchands).

  • 274

C’est le nombre de grandes entreprises (à partir de 5 000 salariés). Elles employaient, en 2014, 4,3 millions de salariés, soit 29 % du total.

  • 1 sur 2

C’est la part de salariés des entreprises des secteurs marchands travaillant dans une multinationale, soit 6,6 millions de salariés. Parmi eux, 1,8 million travaille dans une firme sous contrôle étranger.

  • Un quart

C’est la part des sociétés ayant une activité en France qui sont assujetties à l’impôt sur les sociétés.

  • 15 000 euros

C’est la valeur ajoutée médiane des 600 000 entreprises sans salarié. Elles ne financent donc pas l’équivalent d’un smic, remarque l’Insee (dont le coût annuel à temps plein, charges patronales comprises, est estimé à près de 20 000 euros par l’Insee).

  • 67 %

C’est la part des salariés français employés dans des groupes, en 2014. Près de la moitié (46 %) le sont dans des multinationales, françaises (33 % des emplois salariés) ou étrangères (13 %).

  • 1 sur 2

C’est la proportion d’entreprises tricolores qui ont investi (investissement corporel) en 2014. Elle varie nettement selon la taille des entreprises : moins d’un tiers des entreprises sans aucun salarié investit, alors que près des deux tiers (60 %) de celles de moins de 10 salariés le font, et 90 % des plus grosses PME (10 à 249 salariés).

  • 50

C’est le nombre d’entreprises qui réalisaient un tiers (34 %) des exportations françaises en 2014, ce qui montre la concentration de ce phénomène. Le chiffre d’affaires total à l’exportation atteignait alors 608 milliards d’euros (+1,5 % sur un an) dont 80 % réalisés dans deux secteurs : l’industrie (341 milliards d’euros) et le commerce (145 milliards d’euros).

  • 20 %

C’est la part des entreprises de l’industrie manufacturière et du commerce de gros qui déclaraient un chiffre d’affaires à l’exportation en 2013. Les PME exportatrices, plus grandes que les autres, ont en moyenne 12 salariés, contre 2 salariés pour les non exportatrices, indique l’Insee.