Les citoyens américains ont, contre toute attente, voté pour que Donald Trump devienne leur quarante-cinquième président. Le candidat républicain comptabilise, selon des résultats encore partiels, mercredi 9 novembre après-midi, 290 grands électeurs. Sa rivale démocrate, Hillary Clinton, en obtient 228.

Vous êtes nombreux à suivre notre live consacré à cette élection, et à nous soumettre vos interrogations. Voici nos réponses aux principales questions que vous nous posez.

  • Quel est le taux de participation à l’élection ?

Le taux de participation s’élève à 54,2 %. Il s’agit du taux le plus faible depuis 2000, signalent Les Décodeurs dans cet article.

Si l’on regarde la carte de la participation, on s’aperçoit également qu’elle a été plutôt au rendez-vous dans les Etats qui ont fait basculer l’élection en faveur de M. Trump : la Floride (64 %), la Pennsylvanie (61,4 %), la Caroline du Nord (63,5 %) et le Wisconsin (68,1 %). On ne peut donc résumer la victoire du milliardaire à une désaffection des électeurs pour les urnes.

  • Quels sont les résultats pour les autres élections au Sénat et à la Chambre des représentants ?

Les républicains gardent leur majorité au Sénat, réduite d’un siège seulement, et pourraient ne perdre qu’une poignée de sièges à la Chambre. C’est donc un résultat qui leur est extrêmement favorable, d’autant que le prochain renouvellement sénatorial, en 2018, est plutôt prometteur pour le Grand Old Party. A cela pourraient s’ajouter, selon les pointages, deux nouveaux sièges de gouverneur.

  • Quand Donald Trump entrera-t-il en fonction ?

Donald Trump sera officiellement investi le 20 janvier 2017 à midi (18 heures, heure de Paris) lors de ce que les Américains appellent l’« Inauguration Day ». Ce jour-là, devant le Capitole, à Washington, il devra prêter serment la main sur une bible et prononcer ces mots, comme le prévoit la Constitution américaine :

« I do solemnly swear (or affirm) that I will faithfully execute the office of President of the United States, and will do the best of my ability, to preserve, protect, and defend the Constitution of the United States. »
[« Je jure (ou affirme) solennellement de remplir fidèlement les fonctions de président des Etats-Unis et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution des Etats-Unis. »]

Avant cette cérémonie, le 19 décembre 2016, les grands électeurs qui ont été désignés mardi voteront directement pour le président. Le dépouillement de leur vote aura lieu quinze jours plus tard au Sénat, à Washington. Ce n’est qu’à ce moment-là que le candidat sera déclaré officiellement vainqueur.

  • Le vote des grands électeurs le 19 décembre pourrait-il changer la donne ?

Dans vingt-quatre Etats sur cinquante, des textes obligent les grands électeurs à suivre le vote populaire et à voter pour le candidat pour lequel ils ont été élus. La mesure a été approuvée par la Cour suprême en 1952 (arrêt Ray vs Blair). Les grands électeurs étant désignés par les partis ou les candidats à la présidence et ayant prêté serment, ils font, dans la plupart des cas, preuve de loyauté envers le candidat et le parti.

Les cas de « trahison » sont rares : lors de l’élection de 2000, pour protester contre la faible représentation du District of Columbia dans le collège électoral, Barbara Lett-Simmons avait choisi de ne pas voter, plutôt que de voter pour Al Gore. Son refus n’a pas modifié le résultat de l’élection, George W. Bush ayant été élu avec 271 voix. En 2004, un grand électeur du Minnesota, censé voter pour John Kerry, avait par erreur voté pour John Edwards, le candidat à la vice-présidence choisi par… John Kerry.

Election de Donald Trump : revivez une nuit électorale historique en 3 minutes
Durée : 03:14