Deux jours après leur départ des Sables-d’Olonne, les 28 solitaires du Vendée Globe poursuivaient leur descente cap au sud et se trouvaient mercredi matin à la latitude de Lisbonne, avec Armel Le Cléac’h aux commandes.

Armel Le Cléac’h (Banque-Populaire VIII) devance le Britannique Alex Thomson (Hugo Boss) et Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) au gré des empannages dans un vent qui a sévèrement molli.

Sébastien Josse (Edmond-de-Rothschild) est venu se joindre à la fête et occupait la 4e place. Ces quatre monocoques ont en commun d’être des bateaux à « moustaches », ces foils qui soulagent les carènes au portant.

Accalmie pasagère

Les skippeurs profitent de l’accalmie et des températures qui remontent pour reprendre des forces et sécher après un golfe de Gascogne plus agité que prévu.

Une centaine de milles (180 km) séparent le concurrent le plus à l’ouest (Paul Meilhat/SMA, le plus rapide ces dernières vingt-quatre heures) de celui le plus à l’est (Thomson). Mais à la lecture des fichiers météo, impossible de dire qui est le mieux placé…

« Je ne suis pas sûr de mon positionnement actuel, a confié le Britannique à la mi-journée. Initialement, je croyais que c’était bon et cela faisait partie de la stratégie que nous avions déterminée au départ. Mais là je ne suis plus si certain que cela portera ses fruits dans les jours à venir. Nous cherchons tous à traverser cette dorsale car après, c’est l’autoroute vers l’équateur. »

« L’anticyclone nous barre la route »

« Les conditions se sont améliorées après vingt-quatre heures assez toniques, a pour sa part déclaré Le Cléac’h. On espérait pouvoir passer sous l’anticyclone mais ce n’est pas le cas, il est allé plus vite que nous. L’anticyclone nous barre la route et pour moi le passage le long du Portugal est moins intéressant qu’initialement. »

L’Espagnol Didac Costa, revenu dimanche soir aux Sables-d’Olonne en raison d’avaries, se trouvait toujours dans le port vendéen. Il pensait pouvoir repartir mercredi, mais une dépression générant un fort vent de sud-ouest (40 à 45 nœuds) dans le golfe de Gascogne devrait l’en empêcher et il devra sans doute attendre jeudi.