Des étudiants de Los Angeles défilent contre Donald Trump, le 10 novembre. | AFP

De nouvelles manifestations ont eu lieu ou sont en cours, jeudi 10 novembre, dans plusieurs grandes villes américaines, pour protester contre l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche.

A San Francisco, plus de 1 000 étudiants ont fait l’école buissonnière jeudi matin pour aller défiler dans le quartier financier en agitant des drapeaux arc-en-ciel représentant les communautés LGBT, mais aussi des drapeaux mexicains et des pancartes hostiles à Trump.

Plusieurs centaines d’étudiants de l’Université de l’Etat du Texas, à San Marcos, se sont rassemblés sur le campus. A Los Angeles, quelques dizaines de personnes ont à nouveau bloqué dans l’après-midi une autoroute qui traverse les quartiers est, à majorité latino.

« Ce n’est pas mon président ! »

Une manifestation à Washington Square, dans Manhattan, a rassemblé plusieurs centaines de personnes. La police a mis en place des barrières de sécurité jeudi devant le nouvel hôtel de Donald Trump à Washington, et une rangée de plots de béton maintenait les passants à distance de la Trump Tower à New York. Ce qui n’a pas empêché plusieurs dizaines de manifestants de se réunir à nouveau devant le bâtiment. Notre reporter Pierre Bouvier est sur place :

Mercredi, des rassemblements anti-Trump avaient réuni des milliers de personnes dans un grand nombre de métropoles et de villes universitaires. Les participants ont scandé « Ce n’est pas mon président ! » et « Non à Trump ! », et dans certains cas, bloqué temporairement la circulation automobile.

Plus de 20 personnes ont été arrêtées aux premières heures de jeudi pour entrave à la circulation lors des manifestations à Los Angeles et à Richmond, en Virginie.

Rudy Giuliani, ancien maire de New York et partisan de Donald Trump, pressenti pour faire partie du cabinet du président-élu, a parlé de « tas d’enfants gâtés et de pleurnichards ».

« Crétins de gauchistes »

« Les véritables crétins de gauchistes sur les campus, ce sont les profs, pas les étudiants, a-t-il ajouté jeudi sur la chaîne Fox News. Aussi sont-ils d’autant plus influencés par les profs (…) Qu’ils se calment, les choses ne vont pas aussi mal qu’ils le pensent ! »

A Washington, Barack Obama a fait savoir jeudi via son porte-parole qu’il croyait au droit des Américains à protester pacifiquement contre l’élection de Trump, mais qu’il souhaitait que les gens comprennent que « nous sommes américains et patriotes » avant d’être des démocrates ou des républicains.

« Il est important que nous nous souvenions, au lendemain ou au surlendemain de l’élection, que nous sommes démocrates et républicains, mais qu’avant toute chose, nous sommes américains et patriotes », a dit à la presse le porte-parole de la Maison blanche, Josh Earnest.

Des appels à manifester ont été lancés également pour le week-end, mais aussi pour le 20 janvier, jour de l’investiture du nouveau président.

Les manifestations anti-Trump se multiplient aux Etats-Unis
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