Si la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, mardi 8 novembre, a autant surpris les observateurs, c’est que ces derniers s’appuyaient sur une série de sondages plaçant Hillary Clinton en tête.

Tout d’abord, il faut savoir comment ces estimations nationales sont bâties dans un pays au mode de scrutin complexe. En effet, pour être élu à la Maison Blanche, un candidat doit emporter la majorité des 538 grands électeurs, élus Etat par Etat – dont la plupart accordent l’ensemble de leurs grands électeurs au candidat vainqueur, et non proportionnellement au score obtenu.

Pour les sondages, cela signifie donc tester chaque Etat un par un pour avoir l’image nationale.

Pourvoyeurs de grands électeurs et indécis

Si certains Etats étaient – parfois à tort, comme nous l’avons montré dans cet article – considérés comme « acquis » à l’un ou l’autre des candidats, d’autres étaient vus comme des « Etats-clés » (les « Swing States »), car à la fois gros pourvoyeurs de grands électeurs et indécis, basculant parfois côté démocrate, parfois côté républicain.

Nous avons étudié les sondages réalisés depuis le 1er octobre dans cinq de ces Etats-clés : la Floride (29 grands électeurs), la Pennsylvanie (20), l’Ohio (18), le Caroline du Nord (15) et l’Iowa (6).

Plus précisément, nous avons repris l’outil du Huffington Post, qui a compilé de nombreux sondages tout du long de la campagne.

Le graphique prend en compte les marges d’erreur propres à chaque sondage. A chaque point est ainsi associée une fourchette de scores (estimations haute et basse).

Evolution des sondages de la présidentielle américaine

> Floride