Les deux comédiens sont des proches de Vladimir Poutine. | RIA Novosti/AFP/Rex Shutterstock/Sipa

Steven Seagal

Graine de champion. Dans les années 1970, l’Américain Steven Seagal, ceinture noire 7e dan d’aïkido, s’installe à Los Angeles, où il devient instructeur d’arts martiaux sur les tournages de films. En 1983, il fracture le poignet de Sean Connery sur le plateau de Jamais plus jamais. Cinq ans plus tard, il fait ses débuts à l’écran dans Nico, qu’il produit et dont il est la vedette.

Disciple de bouddha. Proche du bouddhisme tibétain depuis plus de vingt ans, Seagal, 64 ans, a rencontré le dalaï-lama plusieurs fois. Il a aussi été reconnu comme la réincarnation de Chungdrag Dorje, un « découvreur de trésors » du XVIIe siècle, par un membre de la plus ancienne congrégation bouddhiste tibétaine.

Vendeur de soda. En 2005, Seagal lance une boisson énergisante, Lightning Bolt (en français, « éclair »). Dans le communiqué de presse, il affirme avoir « voyagé dans le monde entier pour créer cette boisson ». De fait, elle contient des baies de goji tibétaines et des cordyceps (champignons) asiatiques. Pourtant, le succès commercial n’est pas au rendez-vous.

Détour serbe. Proche de Poutine, auprès de qui il est souvent apparu en public, Seagal est russe depuis début novembre, en raison des « sentiments chaleureux » qu’il éprouve envers le pays, selon le porte-parole du Kremlin. En janvier, il était aussi devenu citoyen serbe, le pays lui ayant accordé ce privilège suite à sa promesse d’ouvrir une école d’arts martiaux à Belgrade.

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Gérard Depardieu

Graine de voyou. Gérard Depardieu commence à faire des mauvais coups dès l’adolescence : il commet quelques vols, fait de la contrebande de cigarettes pour les GI stationnés dans la base militaire de Châteauroux, joue les gardes du corps pour des prostituées venues de Paris pour ces mêmes soldats. À son arrivée dans la capitale, il découvre les textes classiques et devient acteur.

Adepte de saint Augustin. Élevé dans la tradition catholique, tenté un temps par l’islam, Depardieu, 67 ans, a même lu des passages des Confessions de saint Augustin à Notre-Dame de Paris, et coécrit un ouvrage avec André Mandouze, universitaire spécialiste du philosophe et cofondateur de l’hebdomadaire Témoignage chrétien.

Producteur de vin. Grand amateur de vin, il décide d’en produire et achète le château de Tigné, domaine viticole du Maine-et-Loire, en 1989. Sur des sites de vente de vins en ligne, il est même possible d’acheter des coffrets baptisés « Les compères » et « Les fugitifs », comprenant une bouteille du vignoble de Depardieu et une de celui de Pierre Richard, dans l’Aude.

Étape belge. Fin 2012, quelques mois avant d’obtenir sa nationalité russe par un oukase de Vladimir Poutine (officiellement, pour le récompenser de son interprétation de Raspoutine), Depardieu a acquis une propriété à Néchin, en Belgique. Un choix, très certainement motivé par des raisons fiscales, qui fit polémique.

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