Donald Trump en Floride le 24 octobre. | Jonathan Ernst/Reuters

Le nouveau président élu des Etats-Unis Donald Trump veut expulser jusqu’à 3 millions d’immigrés clandestins du pays. C’est ce qu’il confirme dans l’extrait d’un entretien télévisé – le premier depuis son élection – à la chaîne CBS, qui doit être diffusé dans la soirée dimanche 13 novembre (heure américaine). L’entretien ayant été réalisé vendredi, la chaîne CBS a commencé à en diffuser des extraits sur son site : parmi eux, la partie de la conversation qui concerne l’immigration.

« Ce que nous allons faire, c’est prendre les gens qui sont des criminels et qui ont des casiers judiciaires, qui appartiennent à des gangs, qui sont des trafiquants de drogue (…), sans doute 2 millions, ça peut aussi être 3 millions [de personnes], nous allons les renvoyer du pays ou nous allons les mettre en prison. Mais nous allons les renvoyer de notre pays, ils sont ici illégalement », y déclare Donald Trump.

Le président élu revoit ainsi à la baisse une promesse qu’il a longtemps déclamé pendant sa campagne : il s’était d’abord engagé à expulser la totalité des 11 millions d’immigrés sans-papiers présents aux Etats-Unis, parfois depuis des décennies. Fin août, après des moments d’hésitations, il était revenu sur cette promesse en indiquant ne vouloir expulser que « les mauvais », c’est-à-dire les délinquants.

« Quelques clôtures »

Donald Trump s’est également exprimé sur l’un des projets emblématiques de son programme : la construction d’un mur entre les Etats-Unis et le Mexique. À la question de la journaliste : « Comptez-vous vraiment construire un mur à la frontière mexicaine ? », le 45e président des Etats-Unis a répondu « oui » en indiquant toutefois que ce mur pourrait en fait être une partie de mur et « quelques clôtures ». « Pour certaines zones, je voudrais [des clôtures], pour d’autres un mur est plus approprié », a-t-il dit, ajoutant sur le ton de l’humour : « Je suis très bon pour tout ce qui concerne la construction. »

Ce changement de position est peut-être dû au fait que le Mexique ait catégoriquement refusé de financer ce mur de la discorde, malgré la promesse de Donald Trump de faire payer au gouvernement mexicain le coût des travaux. Le projet, tel qu’imaginé par le milliardaire jusqu’à présent, s’étalait sur 1 600 kilomètres le long de la frontière pour un coût de 8 milliards de dollars.