Le réalisateur Michael Moore a laissé une note pour le président-élu des Etats-Unis, Donald Trump, le 12 novembre à la Trump Tower à New York. | Yana Paskova / AFP

Plusieurs de personnes se sont à nouveau rassemblés, samedi 12 novembre à New York lors d’une quatrième journée de protestation contre l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. Sous le mot d’ordre « Trump n’est pas mon président », le cortège est parti d’Union Square vers midi pour rejoindre la Trump Tower sur la cinquième avenue, au niveau de la 56e rue.

La manifestation, très encadrée, s’est globalement déroulée dans le calme. Onze personnes ont toutefois été interpellées. Deux cordons de policiers maintenaient les protestataires dans un étroit couloir. « Il ne peut pas construire le mur, ses mains sont trop petites ! », « Raciste, sexiste, anti-gay, Donald Trump, fout le camp », pouvait-on entendre dans le cortège. « On n’en veut pas seulement à Trump, mais aussi au système qui l’a porté au pouvoir. Il est temps de tout remettre à plat », explique Flynn, un étudiant de 22 ans.

Parmi cette foule très jeune dans l’ensemble, beaucoup portent une épingle à nourrice à la boutonnière en écho à l’initiative lancée au Royaume-Uni après le Brexit. Ce symbole est censé signaler à des inconnus que la personne qui la porte est prête à les aider en cas d’agression à caractère raciste.

« Je suis ici, je veux vous parler »

Au niveau de la Trump Tower, des barrières avaient été disposées pour empêcher les manifestants de s’approcher du bâtiment. Malgré ce dispositif, le réalisateur Michael Moore, auteur d’un documentaire récent, Michael Moore in Trumpland, a réussi à s’introduire avec une équipe de tournage dans le hall de la tour pour demander au réceptionniste s’il pouvait rencontrer le milliardaire. Sans succès. Il a dû rebrousser chemin après avoir laissé un mot : « M. Trump. Je suis ici, je veux vous parler. »

Quelques instants plus tard, Nigel Farage, le fondateur du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP) et chef de file des partisans du Brexit s’entretenait avec le futur président américain. « Il comprend et reconnaît ce que nos deux grandes nations ont fait ensemble. Et Dieu merci, nous arrivons au terme du mandat d’un président américain qui nous déteste », avait déclaré M. Farage quelques heures auparavant sur Fox News.

La veille, M. nTrump avait accordé sa première interview au Wall Street Journal dans laquelle il affirmait : « Je veux un pays où les gens s’aiment les uns les autres. » La veille il avait accusé les médias d’inciter les gens à manifester, suggérant que tout cela était orchestré pour lui nuire.