Un an après l’attaque, des fleurs et des bougies ont été déposées en hommage aux 130 victimes davant la salle du Bataclan à Paris le 12 novembre 2016. | PHILIPPE LOPEZ / AFP

Sobre, conformément aux vœux des familles. Un an après les attentats de Paris et de Saint-Denis, un hommage va être rendu aux victimes, dimanche 13 novembre, sur les sites des attaques. Dans la matinée, le président François Hollande va dévoiler des plaques commémoratives à la mémoire des « vies fauchées en ces lieux ».

Cent trente morts, des centaines de blessés, un pays meurtri… « Nous ne sommes plus comme avant », a souligné le chef de l’Etat, vendredi soir, juste avant la minute de silence qui a précédé le match France-Suède au Stade de France.

Autre signe de ce changement d’ère, l’état d’urgence décrété au soir du 13 novembre 2015 et « sans doute prolongé de quelques mois », d’après les récentes déclarations du premier ministre Manuel Valls à la BBC.

Pour les commémorations dimanche, alors que les associations de victimes ont appelé à la « sobriété », le gouvernement s’est dit soucieux de ne pas être accusé de « récupération ».

« Pour nous, c’est très important que chacun puisse venir rendre hommage aux morts, rendre hommage aux vivants, qu’on soit tous ensemble », a souligné Caroline Langlade, présidente de l’association Life for Paris.

« Qu’un récit se construise »

Les commémorations débutent à 9 heures, devant la porte D du Stade de France, là où a été tué Manuel Dias, première victime de l’équipe de djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI). Une plaque va porter son nom. M. Hollande, qui a tour à tour rencontré samedi des victimes, des associations et des magistrats du parquet antiterroriste, ne doit pas prononcer de discours.

Puis le président de la République et la maire de Paris Anne Hidalgo se rendront devant les cafés et restaurants Le Carillon, Le Petit Cambodge, La Bonne Bière, Le Comptoir Voltaire et La Belle équipe. Trente-neuf personnes ont été assassinées sur ces terrasses des Xe et XIe arrondissements. Là encore, leurs noms seront inscrits sur une plaque.

Le parcours se conclut devant la salle de spectacles du Bataclan où un commando avait fait irruption en plein concert du groupe de rock américain Eagles of Death Metal, assassinant 90 personnes. Là encore le même rituel : le nom des victimes sur des plaques.

« C’est fondamental, surtout pour les générations futures, qu’un récit se construise et s’installe de ce qui a été vécu », a justifié samedi sur Europe 1 Juliette Méadel, secrétaire d’Etat à l’Aide aux victimes.

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Lanternes et bougies

Des victimes et survivants de l’attaque devraient assister à la cérémonie dimanche devant la salle de concerts, entièrement refaite. Samedi soir, une minute de silence a été observée lors du concert de Sting.

A 12 H 30, un rassemblement public est aussi prévu devant la mairie du XIe arrondissement. A la fin, seront lâchés des ballons pour « représenter symboliquement, dans leur ensemble et leur diversité », toutes les victimes. L’archevêque de Paris, le cardinal André Vingt-Trois, présidera à 18 H 30 en la cathédrale Notre-Dame une messe d’hommage.

Dans la soirée, des lanternes, « symboles d’espoir et de vie », doivent être déposées sur le canal Saint-Martin, tout près de plusieurs des terrasses attaquées. L’association 13 novembre : Fraternité et Vérité appelle aussi les Français à participer en mettant une bougie à leurs fenêtres.