Le livre de 288 pages, intitulé « Vincent Van Gogh, le brouillard d’Arles, carnet retrouvé et publié par Le Seuil », contient un fac-similé du carnet avec ses 65 dessins reproduits grandeur nature. Les dessins ont été réalisés à l’encre sur le livre de comptabilité d’un hôtel d’Arles, où séjournait le peintre. | JACQUES DEMARTHON / AFP

Originaux ou imitations ? Les dessins contenus dans un carnet « retrouvé » du peintre néerlandais Vincent van Gogh, présentés par l’éditeur qui doit les publier jeudi 17 novembre comme des esquisses inédites, ne sont que des « imitations », a affirmé mardi le Musée Van Gogh d’Amsterdam.

Selon le musée, leurs experts ont avancé leur conclusion « sur la base d’années de recherches sur les dessins de Van Gogh dans la collection du musée et à d’autres endroits ». « Les experts ont examiné le style, la technique et l’iconographie et, parmi leurs conclusions, [sont arrivés à] celles-ci : ces images contiennent des erreurs topographiques distinctes et leur auteur s’est fondé sur des dessins décolorés de Van Gogh », a affirmé le musée, où se trouve la plus large collection d’œuvres du célèbre peintre néerlandais. « Un indice est que les dessins dans le carnet ont été exécutés dans une encre brunâtre et que ce type d’encre n’a jamais été retrouvé dans des dessins de Van Gogh réalisés entre 1888 et 1890 », a également assuré le musée, soulignant que le maître dessinait surtout avec une encre noire, occasionnellement violette.

Le livre contient un fac-similé du carnet

Le livre de 288 pages, intitulé Vincent Van Gogh, le brouillard d’Arles, carnet retrouvé et publié par Le Seuil, contient un fac-similé du carnet avec ses 65 dessins reproduits grandeur nature. Les dessins ont été réalisés à l’encre sur le livre de comptabilité d’un hôtel d’Arles, où aurait séjourné le peintre.

Le carnet, qui appartient à des propriétaires privés, contient un dessin par page, tous à l’encre, parfois rehaussés d’un léger voile rougeâtre. La plupart d’entre eux représentent des paysages de la région d’Arles. On trouve également des portraits (Gauguin), des fleurs (iris, arum) et des arbres (cyprès).

Ces dessins, qui couvrent la période où Van Gogh se trouvait en Provence, de son arrivée en Arles en février 1888 jusqu’à son départ de la maison de santé de Saint-Rémy pour Paris, en mai 1890, ont été retrouvés dans les archives comptables du Café de la Gare d’Arles.