Des soldats du régime marchent dans un village récemment repris aux rebelles, à l’ouest d’Alep. | GEORGE OURFALIAN / AFP

La diplomatie américaine a condamné mardi 15 novembre « avec la plus grande force » les frappes « inexcusables » menées par la Russie et par le régime en Syrie, notamment sur des hôpitaux, et a dénoncé une atteinte au droit international.

Selon la porte-parole Elizabeth Trudeau, plusieurs hôpitaux et une clinique mobile ont été frappés par des attaques. « Nous estimons qu’il s’agit d’une violation du droit international », a-t-elle déclaré. Mardi, des bombardements contre des hôpitaux ont également été signalés par l’Observatoire syrien des droits de l’homme, une ONG sise à Londres et disposant d’informateurs sur le terrain. En revanche, l’OSDH et le département d’Etat n’ont pas communiqué le même nombre d’hôpitaux frappés.

La Russie a mené mardi ses premiers raids aériens sur la Syrie à partir de son porte-avions en Méditerranée, au moment où l’armée de l’air syrienne frappait pour la première fois depuis un mois des quartiers résidentiels d’Alep tenus par les insurgés.

La diplomate américaine, dont l’administration démocrate et son secrétaire d’Etat, John Kerry, quitteront le pouvoir le 20 janvier, s’est toutefois félicitée de la poursuite depuis des semaines à Genève de pourparlers multilatéraux auxquels participent Russes et Américains sur de très hypothétiques cessez-le-feu et acheminements d’aide humanitaire en Syrie. « Nous continuons de penser que la seule voie pour avancer est un règlement politique », a plaidé la porte-parole de la diplomatie américaine.

Une condamnation de l’ONU

Mardi, une commission de l’Assemblée générale des Nations unies a condamné les attaques croissantes contre les civils à Alep, et l’utilisation d’armes chimiques dans le conflit syrien. Cette résolution non contraignante, présentée par l’Arabie saoudite, appelle également à un cessez-le-feu pour faciliter un règlement politique du conflit. L’assemblée générale doit se prononcer en assemblée plénière en décembre.

La résolution « dénonce le plus fermement possible la violence armée exercée par les autorités syriennes contre leur propre population ». Elle condamne aussi « la récente escalade d’attaques dirigées contre les civils à Alep et d’autres zones assiégées » et réclame un accès humanitaire libre et sûr aux civils. Elle réclame que « le régime syrien et le groupe Etat islamique cessent immédiatement d’utiliser des armes chimiques ».