Plusieurs comptes Twitter importants de « l’alt-right » ont été suspendus par Twitter. | Richard Drew / AP

Au moins une dizaine de comptes influents de l’« alt-right », ce mouvement suprémaciste américain, ont été suspendus cette semaine sur Twitter, ont signalé mardi 15 novembre USA Today et le Washington Post. Parmi eux, celui de Richard Spencer, autoproclamé « Karl Marx de l’alt-right » et figure tutélaire du mouvement, ainsi que les comptes qui lui sont indirectement affiliés, comme son « think tank » NPI America, et son journal en ligne Radix. Dans une vidéo sur YouTube, Richard Spencer a dénoncé une action de « stalinisme d’entreprise, au sens où il s’agit d’une purge, et qu’elle vise les gens en fonction de leurs opinions ».

Twitter a refusé comme à son habitude de commenter la suspension de ces comptes, se contentant, dans un communiqué, de rappeler que « les règles de Twitter interdisent les insultes et le harcèlement » et que l’entreprise « suspend les comptes qui [les] violent ».

Après la victoire de Trump, les réseaux sociaux critiqués

D’autres sympathisants de l’alt-right avaient déjà fait l’objet de suspension définitive de compte, comme le polémiste Milo Yiannopoulos, en raison du harcèlement de l’actrice noire américaine Leslie Jones. D’autres suppressions de compte avaient également eu lieu de manière plus isolée.

Cette vague de suppressions intervient alors que Donald Trump, fraîchement élu, a annoncé avoir nommé comme conseiller stratégique Stephen Bannon, fondateur du site néoconservateur Breitbart News, un relais de l’alt-right. Depuis l’élection du candidat républicain, la question de la responsabilité des réseaux sociaux a été soulevée tant par les observateurs qu’en interne.