Patrick Hickey (à gauche) aux côtés du président du Comité olympique international, Thomas Bach, à Francfort, en Allemagne, le 20 mai. | KAI PFAFFENBACH / REUTERS

Accusé de revente illégale de billets pour les JO-2016 à Rio, le président du Comité olympique irlandais a été autorisé, mercredi 16 novembre, par un tribunal brésilien à quitter le pays. Patrick Hickey a dû s’acquitter d’une caution de 1,5 million de reals (près de 410 000 euros).

Selon un communiqué des autorités judiciaires de l’Etat de Rio, la juge Juliana Leal de Melo a décidé de rendre son passeport à l’homme de 71 ans, afin qu’il puisse suivre un traitement médical à l’étranger. Arrêté le 17 août, il avait été libéré de prison le 29 août et était depuis en résidence surveillée à Rio de Janeiro avec interdiction de quitter le territoire.

Au moins 10 millions de reals

Patrick Hickey est accusé d’avoir participé à un réseau de revente illégale de billets pour les Jeux olympiques 2016, réseau qui aurait généré une recette d’au moins 10 millions de reals (2,7 millions d’euros) selon la police brésilienne. Celle-ci avait saisi 781 tickets destinés à être revendus à des prix très élevés, notamment pour les cérémonies d’ouverture et de clôture.

Celui qui était également membre du Comité olympique international (CIO) depuis 1995 et chef des Comités olympiques européens (EOC) s’est dit « complètement innocent » des accusations portées à son encontre. « Ma priorité est de retrouver la santé le plus vite possible », avait déclaré l’intéressé, qui souffre de problèmes cardiaques, à la mi-septembre. Ses avocats avaient demandé qu’il soit autorisé à rentrer en Irlande pour s’y faire soigner.

Après son arrestation, M. Hickey avait annoncé sa démission « temporaire » de tous ses mandats au sein du mouvement olympique. Le gouvernement irlandais a de son côté lancé début septembre une enquête indépendante sur la revente illégale de billets, en étendant les investigations aux JO de Londres en 2012 et aux Jeux d’hiver de Sotchi en 2014.