Un coup d’éclat justifié ? Ou une bonne occasion de faire parler de lui à la veille du troisième débat et à quelques jours du premier tour de la primaire de la droite ? Jean-Frédéric Poisson a quitté mercredi 16 novembre au soir le plateau de France 3, en pleine interview. Crédité de 1 % à 3 % des voix dans les sondages, le président du Parti chrétien-démocrate (PCD) affirme avoir eu droit à moins de temps d’antenne sur le service public pendant la campagne que ses six concurrents de la primaire de la droite.

Mais à la différence des élections nationales ou locales, les temps de parole lors des élections primaires organisées par les partis ne sont encadrés par aucun texte. « Aucun texte législatif ne régit de manière spécifique le traitement par les médias audiovisuels des élections primaires organisées préalablement aux campagnes électorales », rappelle sur son site le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).

Celui-ci encourage toutefois les médias à faire preuve d’équilibre et se veut « attentif à ce que l’expression pluraliste des courants de pensée et d’opinion (…) soit assurée dans l’exposition des différentes candidatures. »

Principe d’équité recommandé

S’il n’est imposé par la loi, le principe d’équité est donc recommandé. Mais celle-ci est relativement difficile à définir précisément dans le cadre d’une élection primaire : hormis par le baromètre des sondages, très incertain, comment fixer le temps que « mérite » chacun des candidats à la primaire de la droite ?

Concrètement, les télévisions et radios procèdent à des relevés des temps de parole des candidats et de leurs soutiens, et le CSA les contrôle et les publie. Sont pour le moment disponibles les relevés du 1er septembre au 15 octobre, qui doivent être complétés, dans la matinée de ce jeudi, par des chiffres plus récents.

La plupart des comptages sont faits par parti : un relevé par personnalités existe pour les seules chaînes d’information. Sur celles-ci (BFM-TV, i-Télé, LCI et Franceinfo), entre le 1er septembre et le 15 octobre, Jean-Frédéric Poisson a été traité dans des proportions relativement similaires à celles de ses six concurrents de la primaire, notamment en octobre. Il convient aussi de rappeler qu’il a bénéficié, lors des deux grands débats télévisés organisés le 17 octobre et le 3 novembre, du même temps de parole que les autres.