Jeff Sessions pourrait être nommé au poste de ministre de la justice. | JEWEL SAMAD / AFP

Le sénateur républicain Jeff Sessions a accepté d’occuper le poste de ministre de la justice (attorney general) dans la future administration de Donald Trump, alors que Mike Pompeo, élu du Kansas, prendra la direction de la CIA (Central Intelligence Agency), doit formellement annoncer vendredi 18 novembre le président élu, selon plusieurs médias, dont les agences Reuters et Associated Press.

Un ministre de la justice contre l’immigration illégale

En choisissant Jeff Sessions comme ministre de la justice, Donald Trump récompense un fidèle dont les déclarations intransigeantes, voire incendiaires, sur l’immigration épousent les siennes. Le sénateur républicain de l’Alabama, qui aura 70 ans le mois prochain, a occupé les fonctions d’attorney general de son Etat jusqu’à son entrée au Sénat, en 1997. Il a notamment soutenu le projet de construction d’un mur entre les Etats-Unis et le Mexique.

Natif du sud des Etats-Unis, il a représenté l’Alabama au Sénat à partir de 1997 et s’y est illustré durant les présidences de George W. Bush et Barack Obama en s’opposant à plusieurs projets de régularisation de sans-papiers. Il a provoqué une controverse pour des propos racistes tenus il y a plusieurs décennies.

Premier membre en exercice de la chambre haute du Congrès à soutenir la candidature de Donald Trump, en février dernier, il a dirigé pendant la campagne un groupe chargé de conseiller le candidat républicain sur les questions internationales.

Un élu du Kansas pour la CIA

Proposé pour diriger la CIA, Mike Pompeo était déjà membre de la commission du renseignement à la chambre des représentants, qui contrôle les activités des services du renseignement américain. Il est également membre de la National Rifle Association (NRA), puissant lobby pro-armes. Cet élu républicain du Kansas a fait partie de la commission d’enquête du Congrès américain – dominé par les républicains – sur l’attaque de la mission américaine à Benghazi en 2012, au cours de laquelle quatre Américains ont été tués, dont l’ambassadeur Chris Stevens.

Dans son rapport de 800 pages, cette commission avait accusé l’ex-candidate démocrate à la présidentielle, Hillary Clinton, alors secrétaire d’Etat, d’avoir minimisé la menace djihadiste en Libye.

La nomination de Jeff Sessions, tout comme celle de Mike Pompéo, devra être confirmée par le Sénat. En 1986, la nomination du premier comme juge fédéral avait été rejetée en raison de propos racistes qui lui avaient été prêtés.

Jeudi 17 novembre, c’est – selon la presse américaine – à l’ancien général Michael Flynn que le président élu Donald Trump a proposé le poste de conseiller à la sécurité nationale à la Maison Blanche. Il avait dirigé le service des renseignements militaires (Defense Intelligence Agency) entre 2012 et 2014.

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