Plusieurs centaines de personnes ont à nouveau manifesté à Lille samedi 19 novembre pour réclamer la fermeture de la Citadelle, un bar privé ouvert en septembre dans le centre-ville par le groupuscule d’extrême-droite Génération identitaire. Ils étaient 1 200 personnes selon les syndicats et 600 selon la préfecture.

« Contre le racisme et la haine, fermeture du bar La Citadelle », pouvait-on lire sur une grande banderole en tête du cortège composé de membres de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), du Front de Gauche, de la CGT, de la FSU, du Mouvement des jeunes communistes, de la CNT (anarcho-syndicalistes) ou encore de l’Action antifasciste.

« Un bar qui prône l’exclusion »

« Nous réclamons la fermeture de ce bar tenu par un mouvement à la droite de l’extrême droite qui prône des idées contraires aux lois de la République », a lancé Gérard Minet, secrétaire de la section de la LDH de Lille. C’est « un bar qui prône l’exclusion d’une partie de la population et ce n’est pas normal que les politiques laissent faire ! Prôner la haine comme ils le font, c’est hors la loi », a renchéri un autre manifestant, membre de la CGT, Frédéric Herrewyn.

« Français ! Immigrés ! Mêmes patrons, mêmes combats ! », « C’est pas les immigrés ! C’est pas les sans-papiers ! C’est les fachos, qu’il faut virer ! » ont scandé les manifestants.

De nombreux manifestants ont également dénoncé l’agression physique et verbale dont affirment avoir été victimes des membres de l’UNL, de l’UNEF et des militants de la jeunesse communiste le 12 novembre dans un bar à Lille. « Ils ont été agressés par un groupe de personnes se revendiquant d’extrême droite et affirmant soutenir la Citadelle », selon un communiqué cosigné par les trois organisations.

La Citadelle est accessible uniquement aux adhérents de Génération identitaire et qui n’a pas pignon sur rue, se trouvant dans une cour. Cette « maison de l’identité » se veut également permanence juridique, salle de boxe ou encore ciné-club. Une pétition en ligne lancée début septembre contre l’ouverture du lieu avait rassemblé au 19 novembre près de 70 000 signatures.