Des Syriens tentent de se réconforter après les nouveaux bombardements sur les quartiers rebelles d’Alep, le 19 novembre. | AMEER ALHALBI / AFP

Les Etats-Unis et l’Organisation des nations unies (ONU) ont dénoncé samedi 19 novembre la violence des bombardements qui ont visé des hôpitaux dans les quartiers rebelles de la ville syrienne d’Alep, mettant en garde Damas et Moscou contre les conséquences de tels actes

« Les Etats-Unis condamnent fortement les terribles attaques contre des installations médicales et des travailleurs humanitaires. Il n’y a pas d’excuse pour ces actes atroces, a déclaré la conseillère américaine à la sécurité nationale Susan Rice. Le régime syrien et ses alliés, la Russie en particulier, sont responsables des conséquences immédiates et sur le long terme de tels actes ».

De son côté, l’ONU s’est dit « horrifiée » par l’escalade de la violence et a réclamé un accès immédiat à la ville.

Les bombardements d’une violence inouïe menés par le régime syrien sur les quartiers rebelles de la ville d’Alep ont tué samedi au moins 27 civils, détruit l’un des derniers hôpitaux du secteur et forcé les écoles à fermer leurs portes. Il s’agit, selon le correspondant de l’Agence France-presse (AFP) en secteur rebelle, des frappes les plus violentes depuis deux ans.

92 civils tués en cinq jours

Depuis le début de l’offensive de l’armée du régime de Bachar Al-Assad, mardi, au moins 92 civils ont péri dans les bombardements sur les quartiers tenus par les rebelles, selon un bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

« C’est un jour catastrophique à Alep assiégée avec un bombardement sans précédent avec tout type d’armes », ont écrit samedi sur leur page Facebook les casques blancs, ces secouristes en zone rebelle, qui affirment avoir recensé l’explosion de « 2 000 obus d’artillerie et 250 frappes aériennes ».

Tous les hôpitaux des quartiers est d’Alep aux mains des insurgés sont désormais hors service, selon l’Organisation mondiale de la santé. L’OSDH assure de son côté que certains centres hospitaliers continuent à prodiguer des soins, mais que les bombardements dissuadent les habitants de s’y rendre.

Les forces du président Al-Assad sont déterminées à reprendre coûte que coûte la partie est d’Alep qui leur échappe depuis 2012. Elles contrôlent l’ouest de cette cité au riche passé historique – un secteur dans lequel deux civils ont été tués par des roquettes tirées par les rebelles, selon les médias officiels. Selon des analystes, Damas et ses alliés veulent aller vite avant la prise de fonction de Donald Trump, le 20 janvier.