Le téléphérique urbain de Brest, qui permet de traverser la Penfeld, le fleuve qui sépare la ville en deux, a été inauguré le 19 novembre. | FRED TANNEAU / AFP

Le téléphérique urbain de Brest a été inauguré en présence de la ministre de l’environnement, Ségolène Royal, samedi 19 novembre. Il permet de traverser la Penfeld, le fleuve qui sépare la ville en deux. Les deux nacelles, qui devaient être intégrées samedi matin au réseau de transports en commun de l’agglomération brestoise, sont les premières en France à fonctionner en milieu urbain.

D’une surface de 13 m2, les deux habitacles, ovales et entièrement vitrés, offrent une vue à 360 degrés sur la ville, sa rade, son port, son château du XVIIsiècle, sa base militaire et les Capucins, ancien site industriel militaire en cours de réhabilitation. Les deux cabines peuvent transporter jusqu’à 60 personnes chacune et fonctionner avec des vents de près de 110 km/h. Une partie des vitres des cabines se teinte à l’approche d’habitations afin de préserver l’intimité de leurs résidents, et un hublot placé au sol offre une vue originale sur la Penfeld, 70 mètres plus bas.

Auparavant, pour franchir la Penfeld, sur les rives de laquelle est installée la base militaire, les Brestois n’avaient le choix qu’entre deux ponts très utilisés aux heures de pointe. Le téléphérique pourra désormais transporter 1 850 personnes par jour, soit 675 000 par an grâce à un fonctionnement 358 jours par an de 7 h 30 à 00 h 30.

Le coût global du téléphérique est évalué à 19,1 millions d’euros (en incluant études et travaux d’infrastructures), alors que la construction d’un troisième pont aurait coûté entre 30 millions et 60 millions d’euros, selon Brest métropole océane (BMO).

Coupure électrique

Le téléphérique devait être ouvert au public à partir de 10 heures, mais une panne électrique est survenue dans le quartier de l’appareil peu auparavant, alors qu’une première cabine transportant des journalistes parvenait à destination. Selon Philippe Pennissier, directeur de la société Seirel, spécialiste des transports par câbles qui a installé la partie électrique, « le courant a été coupé volontairement pendant le trajet de la cabine ».

L’incident s’est produit alors que plusieurs dizaines de sapeurs-pompiers manifestaient non loin, à grand renfort de neige carbonique. « Suite à l’intervention d’ERDF, le courant à été rétabli », a déclaré la préfecture du Finistère, expliquant qu’une enquête était en cours « pour déterminer l’origine de cette coupure ».