Nando De Colo et Marcin Gortat, ici lors de l’Euro 2015 à Montpellier, pourraient se retrouver à Helsinki l’an prochain. | SYLVAIN THOMAS / AFP

L’équipe de France de basket connaît son pays d’accueil et ses adversaires pour le prochain Euro. Reste à connaître ses joueurs. Le tirage au sort effectué mardi à Istanbul, où se jouera la phase finale (9-17 septembre), a envoyé les Bleus disputer son premier tour à Helsinki (31 août-6 septembre), où l’ambiance devrait être plus chaude que la température extérieure. La Grèce et la Slovénie pourraient être ses adversaires les plus coriaces, dans un groupe où figure aussi la Finlande, l’Islande et la Pologne.

La France serait bien inspirée de se placer dans les deux premières de son groupe afin d’éviter, peut-être, l’Italie ou la Lituanie en huitièmes de finale. Surtout, cette configuration lui permettrait d’éviter le rival espagnol au stade des quarts de finale.

« C’est un groupe intéressant car plus fort qu’à l’Euro 2015, a analysé le sélectionneur Vincent Collet lors d’une conférence de presse téléphonique. C’est une bonne chose pour nous. Très clairement, on sait qu’en quart de finale ce sera la Turquie ou la Serbie, ou l’Espagne si nous ne sommes que troisièmes ou quatrièmes du groupe. »

Quant au groupe B, dont l’adversaire potentiel en huitièmes de finale serait issu, le directeur technique national Patrick Beesley le juge « convenable ».

Avec quels joueurs NBA ?

La compétitivité de la France sera comme toujours fonction de la présence ou non de ses meilleurs joueurs évoluant en NBA, éternelle question entourant les Bleus. Si l’équipe de France était presque au complet lors des derniers championnats d’Europe – celui remporté en 2013 et celui organisé à domicile en 2015 –, c’était aussi parce qu’ils étaient qualificatifs, respectivement pour le Mondial et les Jeux olympiques. Ce n’est plus le cas dans le nouveau système mis en place par la Fédération internationale.

Les plaies ouvertes par l’échec des Jeux olympiques de Rio devront être refermées d’ici là par Vincent Collet, reconduit dans ses fonctions, et le directeur technique national, Patrick Beesley. Les deux hommes se rendront bientôt aux Etats-Unis pour rencontrer les acteurs de cette aventure ratée et ceux qui n’y étaient pas, pour les convaincre de revenir sous le maillot bleu – notamment Evan Fournier, meilleur marqueur français en NBA l’an passé mais non retenu pour les JO.

Pour Vincent Collet, ces voyages seront au détriment de son rôle d’entraîneur de Strasbourg, club qui l’a appelé à la rescousse il y a un mois après un début de saison raté.

« Je suis convaincu que certains joueurs NBA viendront à coup sûr, a dit Vincent Collet sans citer de nom, et déplorant que la question de leur présence puisse même se poser. Je trouve regrettable que l’on puisse déjà en parler. En football, l’Euro n’est qualificatif pour rien, mais l’Euro se suffit à lui-même. (…) C’est la seule opportunité d’ici 2019 – année de championnat du monde –, j’espère vivement que les joueurs le comprendront. »

Les adversaires de la France se retrouvent dans une situation similaire mais moins embarrassante. La Slovénie et la Grèce ont chacune un joueur majeur évoluant en NBA, respectivement Goran Dragic (Miami Heat) et Giannis Antetokounmpo (Milwaukee Bucks), valeur montante de la ligue américaine.