Six militaires camerounais ont été tués lundi 21 novembre, dans la soirée, lors d’une attaque menée par des djihadistes nigérians de Boko Haram contre une position de l’armée sur l’île de Darak, sur le lac Tchad, a-t-on appris mardi de source militaire. « Boko Haram a attaqué vers 22 heures un poste de la Force multinationale mixte (FMM, force régionale) » dans la région de l’Extrême-Nord, a indiqué un responsable militaire engagé dans la lutte contre les islamistes nigérians.

Les six militaires tués sont « un officier, un sous-officier et quatre soldats ». L’information a été confirmée par d’autres sources sécuritaires. « En plus des militaires, un membre du comité de vigilance de Darak a été tué », a précisé une de ces sources.

Des civils donnent l’alerte

Les « comités de vigilance », créés par les autorités pour lutter contre les attaques de Boko Haram, sont constitués de civils chargés d’alerter l’armée de toute infiltration de membres présumés de Boko Haram, groupe qui a rallié l’organisation Etat islamique (EI).

Depuis 2014, l’armée camerounaise est en guerre contre Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord. Le premier secteur de la FMM, regroupant des contingents du Cameroun, du Tchad, du Nigeria, du Niger et du Bénin, est établi dans cette région, avec un quartier général à Mora.

La région est confrontée à une série d’attentats-suicides depuis juillet 2015, ces attaques étant attribuées à Boko Haram. Toujours lundi soir, une jeune kamikaze qui tentait de s’introduire dans la ville de Kolofata, frontalière du Nigeria, pour s’y faire exploser a été abattue par l’armée alors que la moto qui la transportait venait de forcer un barrage, selon le responsable militaire.

De même source, les soldats du bataillon d’intervention rapide (BIR, unité d’élite de l’armée camerounaise), en première ligne dans la lutte contre Boko Haram, ont ensuite désamorcé l’explosif qu’elle portait sur elle.

Recul des djihadistes

En raison des opérations militaires des Etats de la région, les djihadistes ont perdu nombre des territoires dont ils avaient pris le contrôle dans le nord-est du Nigeria, mais ils continuent de mener des attaques meurtrières autour du lac Tchad.

L’insurrection islamiste et sa répression par l’armée et les services de sécurité nigérians ont fait au moins 20 000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009.

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