Le président Juan Manuel Santos, qui a obtenu le prix nobel de la paix, a annoncé la date de la signature de l’accord, mardi 22 novembre. | HO / AFP

La méthode sera différente pour cette seconde tentative. Le gouvernement colombien et la guérilla des Farc ont annoncé mardi 22 novembre qu’ils signeront jeudi le nouvel accord de paix conclu pour mettre fin à plus d’un demi-siècle de conflit armé. Cette fois, la cérémonie s’annonce plus discrète, la précédente ayant rassemblé deux mille cinq cents personnes vêtues de blanc à la Quartagée des Indes.

« Les délégations du gouvernement et les Fard ont convenu de signer l’accord final de fin du conflit et de construction d’une paix stable et durable le jeudi 24 novembre à 11 heures (18 heures à Paris) au Théâtre Colon de Bogotá », ont annoncé les négociateurs des deux parties dans un communiqué conjoint.

Mais cet accord ne crée pas le consensus. La veille, l’opposition a rejeté la nouvelle mouture de l’accord de paix. Les opposants ont réaffirmé que si certaines de leurs demandes n’étaient pas incluses dans la nouvelle version, il ne s’agirait alors que d’« une simple retouche de l’accord rejeté par les citoyens ».

Le Parlement, comme garant

Malgré cela, les négociateurs ont précisé que ce nouvel accord, conclu après le rejet d’un précédent texte par les électeurs colombiens le 2 octobre, à l’issue de près de quatre ans de pourparlers de paix, serait ensuite approuvé par le Parlement.

« Les délégations ont convenu que le mécanisme d’approbation de cet accord passerait par la voie du Congrès de la République, et nous sommes en train d’affiner les procédures nécessaires à cette fin », ajoute le texte.

Les négociateurs du gouvernement du président Juan Manuel Santos et de la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Fard), issue en 1964 d’une insurrection paysanne, ont estimé qu’ils devaient avancer « d’un pas ferme vers la mise en application des accords » pour mettre fin à un conflit, qui a impliqué d’autres guérillas, des paramilitaires et l’armée, faisant plus de 320 000 morts et disparus, ainsi que 6,9 millions de déplacés.