Marcel Campion a reçu un procès-verbal de la direction des affaires culturelles du ministère de la culture, pour occupation illicite sur un site classé, en raison du non-respect des délais autorisés pour l’installation de la grande roue place de la Concorde. | JOËL SAGET / AFP

La place de la Concorde à Paris était bloquée, jeudi 24 novembre, depuis le début de la matinée par près d’une soixantaine de poids lourds de forains venus soutenir Marcel Campion dans le cadre d’une manifestation non autorisée. Le rassemblement était encadré par des compagnies républicaines de sécurité (CRS).

L’Etat exige que M. Campion, qui se présente comme le « roi des forains », démonte la grande roue installée place de la Concorde, qui est un axe de circulation majeur à Paris. Les manifestants ont déployé une banderole proclamant « Les forains de France soutiennent la roue de Paris ».

La préfecture de police recense sur son compte Twitter l’ensemble des difficultés dans le secteur.

Marcel Campion, 76 ans, a reçu un procès-verbal de la direction des affaires culturelles (DRAC) du ministère de la culture, pour occupation illicite d’un site classé, en raison du non-respect des délais autorisés pour l’installation de la grande roue place de la Concorde.

Le forain a annoncé qu’il tiendrait à 12 heures une conférence de presse devant la grande roue. Il a dénoncé dans un communiqué une décision « infondée juridiquement » et « en opposition totale avec l’ensemble des autorisations municipales ». Il se base notamment sur une convention d’occupation signée avec la Mairie de Paris. « Je ne suis pas un fraudeur, je ne suis pas un gangster, je suis installé à Paris depuis 1993. En 2000, j’ai fait la grande roue, qui a participé de la notoriété de la ville », a-t-il argué.

Marcel Campion assure faire l’objet d’une « campagne de déstabilisation et de dénigrement », venant de « puissants intérêts économiques qui aimeraient chasser les forains des Champs-Elysées comme de la place de la Concorde et de quelques individus qui pensent que cette culture populaire n’a pas sa place au cœur de Paris ».