Airbus A350-1000 First Flight Takeoff
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L’A350-1000, le nouveau biréacteur d’Airbus, a décollé jeudi 24 novembre au matin de Toulouse pour son premier vol d’essai prévu pour durer trois heures, en présence de plusieurs dirigeants de compagnies aériennes qui ont investi dans l’appareil. Prévu pour être mis en service au second semestre 2017, le dernier-né des long-courriers gros-porteurs de l’avionneur européen espère concurrencer le 777 de Boeing, un des best-sellers du constructeur américain.

L’A350-1000, allégé grâce à la fibre de carbone, 7 mètres plus long que l’A350-900 entré en service au début de 2015, est capable de transporter 40 personnes supplémentaires (366 passagers). Commercialisé 356 millions de dollars (335 millions d’euros) au prix catalogue, il vise à briser le monopole dont Boeing jouit virtuellement sur le segment lucratif des « mini-jumbos » – 350 à 400 sièges –, évalué à plus de 1 000 milliards de dollars dans les vingt ans à venir.

Des versions encore plus grandes

Airbus espère ainsi livrer la moitié des gros-porteurs, à marge élevée, contre 35 % en 2015. Mais selon certaines critiques, l’avion ne change pas aussi radicalement la donne par rapport au 777 de Boeing malgré une amélioration de la conception de son moteur. L’avionneur européen a vendu 195 A350-1000 sur 810 unités pour la famille A350, contre 809 pour le 777-300ER de Boeing. Et l’américain a déjà riposté en lançant le 777X, qui comprend le 777-9 de 406 sièges, et réfléchit à un « 777-10X » encore plus grand, qui pourrait transporter quelque 450 passagers.

L’A350-1000 se trouve aussi au centre d’une nouvelle bataille transatlantique, l’Europe et les Etats-Unis s’accusant mutuellement de subventionner leurs programmes aéronautiques.
L’Organisation mondiale du commerce (OMC) devrait trancher dans les jours à venir sur une possible aide illégale accordée au 777X, la réponse de Boeing à l’A350-1000, tandis que les Etats-Unis estiment que la famille A350 ne doit son existence qu’à des subventions européennes.