Luka et Nikola Karabatic à leur arrivée au tribunal de Montpellier, le 24 novembre. | PASCAL GUYOT / AFP

Des peines d’amende de 40 000 euros ont été requises lundi 28 novembre contre les frères Nikola et Luka Karabatic à l’issue du procès en appel sur des paris misés par les joueurs et certains de leurs proches lors d’un match de handball présumé truqué.

L’avocat général a également requis 40 000 euros d’amende à l’encontre de deux hommes considérés comme les pivots de l’affaire, le buraliste Nicolas Gillet et le joueur slovène Mladen Bojinovic. Des peines allant de 10 000 euros d’amende avec sursis à 20 000 euros d’amende ont été réclamées à l’encontre des 12 autres personnes jugées en appel dans ce dossier.

« Enjeux majeurs »

Dans son réquisitoire, l’avocat général Bertrand Baboulenne a dénoncé « une fraude collective née dans les vestiaires » pour se constituer « une caisse noire [qui] est un des enjeux majeurs » de cette affaire : « Tous vont en profiter », a-t-il asséné.

En première instance, Nikola Karabatic, qui a toujours nié son implication dans les paris et le trucage du match sur lequel ils portaient, avait été condamné à 10 000 euros d’amende pour escroquerie. Lors du premier procès, les 16 prévenus avaient été condamnés à des peines allant de 1 500 à 30 000 euros d’amende.

Le cœur de l’affaire porte sur les paris passés – pour un total atteignant plus de 100 000 euros – sur le résultat à la mi-temps d’un match disputé et perdu en mai 2012 par Montpellier face à la modeste équipe de Cesson. Montpellier, déjà sacré champion de France, était privé de plusieurs joueurs cadres, dont les frères Karabatic, tandis que Cesson tentait d’éviter la relégation en division inférieure.