A droite, les jeux sont faits : François Fillon est, depuis dimanche 27 novembre et le second tour de la primaire de la droite et du centre, le candidat des Républicains et de l’UDI pour la présidentielle de 2017. Au Front national, Marine Le Pen a aussi officialisé sa candidature et mis en place son équipe de campagne. En revanche, à gauche et à l’extrême gauche, les candidatures se sont multipliées – au moins douze personnes se sont officiellement déclarées – et le flou persiste sur les candidatures possibles du président François Hollande ou de son premier ministre, Manuel Valls.

Les Décodeurs

Lutte ouvrière (LO)

  • Nathalie Arthaud

DÉCLARÉE

La porte-parole du parti trotskiste a été l’une des premières à se présenter officiellement à la présidentielle, dès le 14 mars. Déjà candidate en 2012, elle avait rassemblé 0,56 % des voix au premier tour.

Nouveau parti anticapitaliste (NPA)

  • Philippe Poutou

DÉCLARÉ

Comme Nathalie Arthaud, Philippe Poutou réédite le scénario de 2012 en se représentant à la tête de sa formation. Il avait obtenu 1,15 % des suffrages.

La France insoumise et Parti communiste français (PCF)

  • Jean-Luc Mélenchon

DÉCLARÉ

Un air de déjà-vu également pour Jean-Luc Mélenchon, qui s’était déjà présenté à la dernière présidentielle avec un certain succès (11,1 % des suffrages). Seule différence, alors qu’il était candidat en 2012 sous la bannière du Front de gauche – alliance entre le Parti de gauche et le Parti communiste français –, cette fois, il s’est déclaré dès février, sans passer par une primaire, en créant son propre mouvement, la France insoumise.

De leur côté, les militants du Parti communiste français ont décidé samedi 26 novembre de ne pas ajouter à la division et se sont ralliés à la candidature de Jean-Luc Mélenchon, sans avoir négocié de compromis sur le programme ou les alliances aux législatives.

Europe Ecologie-Les Verts (EELV)

  • Yannick Jadot

DÉCLARÉ

Le parti écologiste a organisé une primaire par correspondance, qui a abouti à la désignation du député européen Yannick Jadot, après l’élimination surprise de l’ancienne ministre Cécile Duflot. Son objectif est de dépasser le score de 2,31 % réalisé par Eva Joly en 2012.

Parti radical de gauche (PRG)

  • Sylvia Pinel

DÉCLARÉE

La présidente du Parti radical de gauche, qui fut ministre des gouvernements Ayrault et Valls entre 2012 et 2016, a été investie le 27 novembre par son parti comme candidate à la présidentielle. Contrairement à son prédécesseur, Jean-Michel Baylet, elle ne participera pas à la primaire organisée par la Belle Alliance populaire autour du Parti socialiste.

Belle Alliance populaire

Après le succès de la primaire de gauche en 2011, le Parti socialiste organise les 22 et 29 janvier des primaires ouvertes au sein de la Belle Alliance populaire, qui, hormis le PS lui-même, ne rassemble pour l’instant que des petits partis (L’Union des démocrates et des écologistes, le Front démocrate, Ecologistes !). Les candidatures se multiplient alors que plusieurs ténors restent dans l’ombre.

DÉCLARÉS

  • Arnaud Montebourg

L’ancien ministre socialiste, qui quitta le gouvernement avec fracas en 2014, s’est présenté en août comme un recours contre François Hollande.

  • Benoît Hamon

Le député des Yvelines et ancien allié d’Arnaud Montebourg s’est déclaré quelques jours avant son mentor.

  • Marie-Noëlle Lienemann

Autre figure des « frondeurs », la sénatrice a officialisé sa candidature dès le mois de mars.

  • Gérard Filoche

Membre du conseil national du PS, l’ancien inspecteur du travail, qui n’a jamais occupé de mandat électif, s’est lancé dans la course pour « battre Hollande par tous les moyens ».

  • Jean-Luc Bennhamias

Ancien membre d’EELV et du Modem, il représente l’Union des démocrates et des écologistes, mouvement fondé avec Jean-Vincent Placé.

  • François de Rugy

Le député de la Loire-Atlantique porte les couleurs de l’autre parti dissident d’EELV, le mouvement Ecologistes !

PRESSENTIS

  • François Hollande

C’est la grande inconnue de la primaire de la gauche : le président de la République choisira-t-il de se représenter malgré sa forte impopularité ? Il lui reste moins de trois semaines pour rendre sa décision publique, puisque la date limite est fixée au 15 décembre.

  • Manuel Valls

Le premier ministre n’exclut pas de se porter candidat, y compris si le président se déclare, comme il l’a précisé dimanche 27 novembre dans un entretien au JDD. Un duel entre un président et son premier ministre en exercice serait une première, qui risque d’alimenter des tensions au sein de l’exécutif.

« En marche ! »

  • Emmanuel Macron

DÉCLARÉ

L’ancien conseiller de François Hollande et ministre de Manuel Valls, qui n’est pas encarté au Parti socialiste, a décidé de faire cavalier seul en officialisant sa candidature à la présidentielle au sein de sa propre formation, En marche !, juste avant la primaire de la droite. Il a pour l’instant choisi de ne pas participer à la primaire de la gauche, malgré des appels pressants de plusieurs figures du PS, le dernier en date émanant de Claude Bartolone. En revanche, l’ancien banquier lance un appel au centre en direction de François Bayrou, président du Modem, qui avait réuni 9,13 % des électeurs en 2012 et laisse planer le doute sur ses intentions pour 2017.