Des Syriens dans les ruines à Alep, le 28 novembre. | ABDALRHMAN ISMAIL / REUTERS

« Face à la catastrophe humanitaire à Alep », en Syrie, où plus de 250 000 civils sont pris au piège, Jean-Marc Ayrault a demandé, mardi 29 novembre, la réunion immédiate du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) afin « d’examiner la situation de cette ville martyre et les moyens d’apporter secours à sa population ».

« Plus que jamais, il y a urgence à mettre en œuvre une cessation des hostilités et à permettre un accès sans entrave de l’aide humanitaire », écrit le chef de la diplomatie française dans un communiqué.

Des consultations sur la Syrie étaient déjà prévues mardi au Conseil de sécurité de l’ONU. Interrogé, le Quai d’Orsay n’a pas précisé s’il s’agissait de la même réunion.

Une situation « alarmante et effrayante »

A Genève, Stephen O’Brien, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU, a déclaré que près de 16 000 civils avaient fui Alep Est « au cours des derniers jours », évoquant une situation « alarmante et effrayante ».

Les troupes de Bachar Al-Assad se sont emparées en totalité lundi du nord-est d’Alep, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Après avoir mis en échec plusieurs offensives du régime pendant un an, les rebelles sont cette fois submergés par la vaste opération terrestre et aérienne déclenchée le 15 novembre par l’armée, avec le soutien de combattants étrangers aguerris.