Le drapeau du Royaume Uni devant  Big Ben à Londres le 7 novembre. | JUSTIN TALLIS / AFP

Le gouvernement britannique a pris ses distances lundi 28 novembre avec des notes sur une éventuelle stratégie de sortie de l’Union européenne, dont la teneur a été révélée par la photo d’un cahier tenu par une attachée parlementaire.

« Quelle est la stratégie ? Le beurre et l’argent du beurre », est-il notamment écrit à la main sur le carnet que porte la collaboratrice du député conservateur Mark Field à la sortie du ministère du Brexit. Les journaux du Royaume ont reproduit le cliché en zoomant sur le texte, rendant lisible une bonne partie de celui-ci.

« Ces notes n’appartiennent pas à un responsable gouvernemental ou à un conseiller spécial. Elles ne reflètent pas la position du gouvernement quant aux négociations sur le Brexit », a répliqué un porte-parole du gouvernement, gardant le silence sur les raisons de la visite de M. Field au ministère.

« Les Français seront sans doute les plus difficiles »

« Plus difficile pour les services, car les Français espèrent faire des affaires », relèvent les notes. Un peu plus bas, on peut lire que « les Français seront sans doute les plus difficiles » ou encore que « l’équipe de négociateurs [de l’UE] est très française ». Le négociateur en chef du Brexit pour la Commission européenne est le Français Michel Barnier.

Le texte suggère également que Londres ne parviendra pas à garder son accès au marché unique et tentera de maintenir le cap des deux ans pour sortir de l’Union européenne, à rebours de l’idée que des discussions plus longues permettraient d’adoucir l’impact du Brexit. Une négociation secteur par secteur et un accord sur le secteur industriel qui sera « relativement simple », sont aussi évoquées.

Cinq mois après le référendum du 23 juin, la première ministre Theresa May n’a pas livré de détails sur sa stratégie de sortie de l’UE, bien qu’elle ait promis de lancer le processus d’ici fin mars.