La croissance du produit intérieur brut (PIB) a bel et bien plafonné à 0,2 % en France au troisième trimestre, malgré une hausse de l’investissement, selon une deuxième estimation publiée mardi 29 novembre par l’Insee. Ce chiffre, conforme aux prévisions publiées durant l’été par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), fait suite au coup d’arrêt brutal subi par l’économie française au deuxième trimestre (– 0,1 %).

Il s’explique principalement par la faiblesse de la consommation, restée stable entre juillet et septembre, mais aussi par les mauvais chiffres du commerce extérieur, plombé par la hausse des importations, précise l’institut statistique.

Prévisions annuelles

L’institut statistique prévoit une accélération de la croissance au quatrième trimestre, qui devrait atteindre 0,4 %. Ce rebond serait toutefois trop faible pour compenser le trou d’air subi par l’économie française au printemps. Sur l’ensemble de l’année, la croissance ne devrait en effet pas dépasser 1,3 %, selon l’institut statistique. Un chiffre inférieur aux 1,6 % initialement anticipés par l’Insee, mais aussi au pronostic officiel du gouvernement.

Dans son projet de loi de finances rectificative (PLFR), publié à la mi-novembre, ce dernier a abaissé de 1,5 % à 1,4 % son objectif pour 2016, afin de tenir compte des mauvais résultats économiques des derniers mois.

Mais ce chiffre reste plus optimiste que celui attendu par la Commission européenne et le Fonds monétaire international (1,3 %), mais aussi par l’Organisation de coopération et de développement économiques , qui table désormais sur une croissance de 1,2 % seulement, identique à celle de 2015.