L’entrée du CHU de Nantes (Loire-Atlantique) photographiée le 18 novembre 2016. | DAMIEN MEYER / AFP

« A ce stade des investigations », l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) n’a pas décelé de « causes apparentes » aux décès de trois patients traités pour lymphome au CHU de Nantes, a fait savoir le ministère de la santé, mardi 29 novembre.

Entre le 10 et le 13 novembre, trois patients âgés de 61 à 65 ans, atteints d’un cancer des cellules sanguines et traités par chimiothérapie intensive et autogreffe, sont morts de graves complications cardiaques. Un quatrième, qui bénéficiait du même traitement, âgé de moins de 40 ans, avait dû être admis en réanimation. Il est désormais « sorti de l’hôpital », a indiqué le ministère dans un communiqué. Tous avaient reçu un médicament de remplacement (cyclophosphamide), au lieu du traitement généralement administré (melphalan), en raison d’une pénurie de celui-ci.

Alertée de cette « succession de cas » jeudi 17 novembre, la ministre de la santé, Marisol Touraine, avait diligenté à Nantes une mission de l’IGAS. Cette dernière devait rendre ses premières conclusions sept jours plus tard.

La mission se poursuit

Dans ses premières conclusions remises lundi à la ministre, la mission de l’IGAS fait état d’une « absence de causes apparentes à ce stade des investigations » pouvant expliquer les complications observées chez les quatre patients.

L’inspection « constate que la principale complication grave présentée par les quatre patients est une myocardite aiguë » et souligne que « ni ce type ni ce taux de complication n’est décrit dans la littérature internationale qu’elle a pu obtenir », relève le ministère.

Mme Touraine a demandé à l’IGAS de « poursuivre sa mission » en examinant notamment les « conditions d’approvisionnement en melphalan », ajoute-t-on de même source.

En parallèle, une enquête préliminaire a été ouverte, vendredi 18 novembre, par le pôle santé publique du parquet de Paris pour « homicides involontaires et blessures involontaires ».