Dans les locaux de l’ENA à Paris, sur le site de l’Observatoire. | ENA

L’Ecole nationale d’administration (ENA) quitte le navire des Hautes écoles Sorbonne arts et métiers (HeSam), ce regroupement auquel appartiennent notamment le CNAM, Arts et métiers ParisTech et l’Ecole du Louvre. L’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne avait déjà claqué la porte le 17 novembre.

Le conseil d’administration de l’ENA, « réuni le 30 novembre 2016, s’est prononcé en faveur de l’enclenchement d’une démarche de sortie de l’ENA de la Comue [Communauté d’université et d’établissements] HeSam Universités », a indiqué l’école dans un communiqué paru dans la soirée, confirmant les informations de l’agence spécialisée AEF.

« L’annonce du départ de Paris-I s’ajoute au fait que d’autres institutions consacrées aux sciences humaines et sociales, l’EHESS, l’EPHE et la Maison des sciences de l’homme, ont déjà quitté la Comue. Dès lors, le périmètre d’HeSam Université se trouve profondément modifié, comme est modifié le cœur de métier des établissements qui la composent », justifie l’ENA dans son communiqué.

A la suite de la décision de Paris-I, HeSam avait réagi en indiquant qu’« Il appartiendra au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche de valider ces orientations, puis aux instances d’HeSam d’instruire les éléments les concernant ».

Un nouvel établissement en consolation

Mais la liste des candidats au départ n’est peut-être pas terminée : Frank Bournois, directeur général d’ESCP Europe, a également annoncé à l’AEF, mercredi 30 novembre, avoir formulé une demande de retrait d’HeSam à l’occasion du conseil d’administration de la Comue, qui se tenait le même jour. L’organe de gouvernance de l’ESCP Europe – l’Assemblée générale des élus de la CCIR (chambre de commerce et d’industrie de région) Paris – Ile-de-France doit encore se prononcer sur cette question le 8 décembre.

Après avoir échoué dans les candidatures aux différents « programmes d’investissements d’avenir » (Idex puis Isite), « le fonctionnement d’HeSam coûte à l’établissement et ne permet pas d’entrevoir un changement de son modèle scientifique et économique », plaide M. Bournois dans l’AEF. L’absence de ces financements, et de ces labels d’excellence, est aussi mise en avant par l’ENA dans son communiqué. Le regroupement paraît donc s’effriter de toute part.

Seule consolation, HeSam a annoncé, mercredi 30 novembre, accueillir en son sein un nouvel établissement, mais en tant que « membre affilié », le CESI, un groupe d’enseignement supérieur et de formation professionnelle.