Les futurs bacheliers pourront saisir leurs vœux d’orientation sur le portail Admission post-bac (APB) à partir du 20 janvier. | Stephan Röhl / CC BY-SA 2.0

Universités, BTS, IUT, classes préparatoires, écoles de commerce et d’ingénieurs, etc. : près de 12 000 formations sont proposées sur le portail Admission postbac version 2017, qui doit ouvrir ce jeudi 1er décembre. Les lycéens de terminale et les étudiants en réorientation peuvent d’ores et déjà s’y connecter, mais uniquement pour se familiariser avec l’outil et pour obtenir des informations sur les cursus.

Ce n’est qu’à partir du 20 janvier qu’ils pourront y entrer leurs vœux d’orientation dans le supérieur pour la rentrée 2017 (24 vœux maximum). Pas de révolution cette année dans la procédure, mais de petites évolutions visant pour certaines à mieux satisfaire les demandes et pour d’autres à diminuer le nombre de bacheliers se retrouvant sans rien à l’issue de la procédure : aménagement des « vœux groupés », renforcement des vœux obligatoires, possibilité d’effectuer plus de vœux en classes préparatoires, allongement de la procédure complémentaire…

  • Vœux groupés : possibilité d’interclasser des vœux

Depuis APB 2016, pour les filières « en tension » de l’université que sont, par exemple, le droit, la psychologie ou Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives, la « fac de sport »), particulièrement demandées, vous devez faire des choix groupés. Autrement dit, vous postulez automatiquement à tous les établissements de l’académie qui proposent la filière en question (signalée par une pastille jaune sur APB), avant de classer ces établissements par ordre de préférence. Ces vœux, destinés à optimiser vos chances d’entrer dans la filière voulue, comptent pour une seule candidature.

Nouveauté cette année : vous avez la possibilité d’intercaler, entre deux établissements proposant la même licence, des vœux dans d’autres filières. Le ministère explique au Monde que cette évolution a été pensée pour faire la différence entre « un candidat qui veut, par exemple, faire du droit dans un établissement bien particulier, et celui dont c’est un vœu plus large ». En vœu numéro 1 groupé, vous pouvez choisir par exemple de placer en tête la L1 de droit de votre académie que vous préféreriez, suivi d’un DUT, puis d’une L1 de droit dans un autre établissement de l’académie, que vous visez moins, etc.

  • Vœux obligatoires en voies générale et professionnelle, « fortes incitations » en voie technologique

Depuis l’année dernière, les élèves en terminales générales (celles qui préparent aux bacs S, ES et L) ont l’obligation, au moment de la saisie de leurs vœux, de commencer par sélectionner une licence libre de l’académie. Autrement dit, une formation dont le nombre de places n’est pas limité (signalée par une « pastille verte »). Ils peuvent ensuite classer cette licence comme ils veulent. Cette mesure a permis l’année dernière de faire baisser de 12 % le nombre de candidats n’ayant aucune proposition à l’issue de la session.

Nouveauté cette année, les titulaires d’un bac professionnel auront eux aussi un vœu obligatoire à faire, mais dans une section de technicien supérieur (STS), qui prépare au BTS. L’année dernière, seulement 85 % des bacs pro avaient fait un vœu dans une STS, voie conçue initialement pour eux, et dans laquelle ils réussissent bien mieux qu’à l’université.

Pour ce qui est des titulaires d’un bac technologique, qui ne sont « qu’à peine un sur deux à faire un vœu de diplôme universitaire et technologique (DUT) » précise le ministère, ils seront incités, « de manière insistante », à faire un vœu dans un IUT. Cela doit permettre « d’augmenter le vivier » de bacs technologiques postulant dans ces filières sélectives, et donc d’augmenter la part de bacheliers dans cette filière bac + 2, l’un des objectifs de longue date de la Rue de Grenelle.

  • Douze candidatures en classes préparatoires

Jusqu’à l’année dernière, il n’était possible de faire que 6 vœux en classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) ou en Manaa (mise à niveau en arts appliqués). Cette restriction tombe cette année, puisque vous pourrez présenter jusqu’à 12 candidatures dans la même voie. Attention cependant de ne pas « griller » la moitié de vos vœux (12 sur 24…) en demandant des classes préparatoires inaccessibles.

  • Procédure complémentaire prolongée de quinze jours

En 2017, la procédure complémentaire s’achèvera 15 jours plus tard que ces dernières années : le 25 septembre. Elle est destinée aux candidats qui n’ont reçu ou accepté aucune proposition dans le cadre des trois phases d’admission, ainsi qu’à ceux n’ayant effectué aucune candidature avant le 20 mars. Lors de cette procédure, il n’est plus question de classer ses vœux : il faut postuler directement via APB auprès des formations qui ont indiqué avoir encore des places vacantes (le choix est donc bien plus restreint que durant la procédure normale).

  • « Oui mais » lors de la dernière phase d’admission

Afin « d’améliorer la transition entre la procédure normale [les trois phases d’admission] et la procédure complémentaire », il est désormais possible de répondre « oui mais » lors de la troisième et dernière phase d’admission. Autrement dit, vous pourrez faire des vœux en procédure complémentaire, et peut-être y trouver chaussure à votre pied, tout en conservant une proposition d’admission de la procédure normale. L’idée est là encore d’augmenter les chances d’obtenir une formation ad hoc à l’issue d’APB.