« Super Mario Maker » sur 3DS. | Nintendo

Qui n’a jamais rêvé de créer ses propres niveaux de Super Mario ? A la fin de 2015, c’est ce que proposait Super Mario Maker, sur WiiU. Ce vendredi 2 décembre, c’est une version adaptée à la 3DS, la console portable de Nintendo, qui est à son tour commercialisée.

Les principes de départ restent les mêmes. La partie « création » permet de choisir différents ennemis, blocs, bonus et autres éléments, de les aligner au fil de la grille d’un niveau, et de peaufiner sa création en jouant soi-même son niveau. L’interface est très proche de celle de la WiiU, mais la taille de l’écran de la console portable rend l’exercice un peu plus compliqué – moins d’options sont visibles au premier coup d’œil. La création reste fluide, amusante et riche, à condition d’avoir débloqué la plupart des éléments du jeu.

Super Mario Maker for Nintendo 3DS - Bande-annonce vue d'ensemble
Durée : 04:27

Car si vous avez toujours rêvé de remplir un niveau de Lakitu – ces tortues piégeuses perchées sur un nuage –, il vous faudra avant tout commencer par jouer au mode « défi », une série de niveaux qui servent de démonstration grandeur nature de ce qu’il est possible de faire dans un niveau de Mario. Variés et amusants, ces niveaux comportent aussi chacun deux défis spécifiques (et parfois particulièrement corsés) : finir le niveau sans reculer, tuer tous les ennemis, épargner tous les Goombas… qui débloqueront à leur tour d’autres éléments. Quelques objets de la version WiiU manquent à l’appel, notamment les costumes, mais les fondamentaux sont bien présents.

L’interface de création de niveaux. | Nintendo

Des millions de niveaux

Mais ce qui fait le sel de Mario Maker, encore plus dans une version portable, c’est aussi l’accès donné aux millions de niveaux créés par les autres joueurs. Le mode « défi des 100 Mario » vous octroie cent vies pour tenter de parvenir au bout d’une série de niveaux conçus par la communauté, tirés au sort. Pour le joueur débutant à Mario Maker, c’est là que l’infinité des possibilités offertes par le jeu devient claire : niveaux sous-marins grouillant d’ennemis, château de Bowser en forme de labyrinthe de tuyaux, monde que l’on ne peut traverser qu’en trouvant la cape de Super Mario World pour s’envoler au-dessus des pièges… Sans oublier les désormais classiques niveaux qui sont tout simplement impossibles à passer, sauf si… le joueur ne touche à aucun bouton.

Une grande partie de l’intérêt de Mario Maker est là, notamment pour les joueurs et joueuses pour qui l’idée d’avoir un Super Mario infini dans leur console portable est séduisante. Ce qui rend encore plus incompréhensible la décision de Nintendo de supprimer les fonctionnalités de partage en ligne de la version WiiU dans cette version 3DS : pour partager ses créations, il faut passer par Streetpass, le réseau local de la 3DS.

Mais la dimension sociale et communautaire persiste, et est loin d’être anodine. C’est lorsqu’on est confronté à l’un de ces niveaux particulièrement difficiles que Mario Maker se mue subtilement en un tout autre jeu : il cesse d’être un jeu de conception, ou même un jeu de plates-formes, pour devenir un combat entre deux esprits. Si ce niveau figure dans votre « défi des 100 Mario », c’est qu’il est possible de le finir. Bien sûr, vous pourriez le passer en appuyant sur la touche Select. Mais est-ce que ça ne serait pas concéder votre défaite face à ToToHamilton12, dont le Mii vous narguait sur l’écran de présentation du niveau ?

L’avis de Pixels

On a aimé :

  • avoir un Super Mario infini dans sa poche ;
  • la richesse des constructions possibles.

On a moins aimé :

  • l’absence du partage en ligne, incompréhensible ;
  • l’interface, forcément plus limitée et un peu plus lente que sur WiiU ;
  • le personnage de Yamamura le pigeon, guide agaçant.

C’est plutôt pour vous si…

  • vos jeux préférés sont Super Mario et Minecraft ;
  • vous cherchez un jeu qui vous occupera des centaines d’heures mais dont les parties sont brèves ;
  • vous avez déjà sept concepts différents et particulièrement sadiques de niveaux en tête.

Ça n’est pas pour vous si…

  • vous êtes allergique aux jeux de plates-formes…
  • … surtout quand ils sont difficiles ;
  • … et puis de toute façon, Sonic c’était mieux que Mario.

La note de Pixels :