François Hollande le 29 novembre dans la cour des Invalides à Paris. | JEAN CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE

Prenant tout le monde de court, François Hollande a annoncé, jeudi 1er décembre, qu’il ne serait pas candidat à l’élection en 2017. C’est la première fois qu’un président, après un seul mandat, renonce à briguer sa propre succession. Quatre observateurs de la vie politique reviennent sur cette décision du chef de l’Etat et sur sa portée.

Pour le sociologue des mouvements sociaux, toutes les catégories de la société industrielle sont frappées d’obsolescence. Partout et de tous côtés, le système politique craque. Mais une autre politique, véritablement sociale-démocrate, est possible.

Pour l’économiste, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et auteur du Capital au XXIe siècle (Le Seuil, 2013), François Hollande n’a pas compris les raisons de ses échecs, notamment en matière de politique économique. Il appelle Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon à participer à la primaire de la gauche.

François Hollande a joué son va-tout et concrétisé son ambition singulière de la présidence normale, explique le philosophe et économiste Jérôme Batout, conseiller de la rédaction de la revue Le Débat.

Lire la tribune de Jérôme Batout : La fin du « monarque républicain »

Les chefs de l’Etat pourraient désormais devoir renoncer à se représenter pour éviter une défaite cuisante et des conséquences lourdes à leur parti, explique l’universitaire Dominique Reynié, pour qui ce départ conjugué avec celui de Nicolas Sarkozy et d’Alain Juppé marque un renouvellement de la classe politique.