La cérémonie de clôture de la conférence d’Abou Dhabi sur la préservation du patrimoine en péril, le 3 décembre. | STÉPHANE DE SAKUTIN / AFP

Une quarantaine de pays et d’institutions privées ont adopté samedi 3 décembre la « déclaration d’Abou Dhabi », s’engageant à créer un fonds financier et un réseau de refuges pour protéger le patrimoine en péril en période de conflit.

Une décision adoptée par consensus sous l’impulsion du président français, François Hollande, de l’homme fort des Emirats arabes unis, Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane, et de la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova.

Objectif : 100 millions de dollars

Le texte ne mentionne pas de chiffre pour le futur fonds, mais la France et les Emirats arabes unis ont évoqué un objectif de 100 millions de dollars, constitué d’apports publics et privés. Paris a déjà annoncé qu’e la France y contribuerait à hauteur de 30 millions de dollars.

Installé à Genève, il financera des opérations de prévention et d’urgence, de la lutte contre le trafic illicite d’œuvres d’art et servira aussi à la restauration de biens culturels endommagés, selon un projet de déclaration en cours de finalisation.

Quant au réseau international de zones refuges, il devrait permettre de préserver temporairement des biens culturels mis en péril par des conflits armés ou par le terrorisme sur les territoires où ils se trouvent. Les questions de souveraineté étant toujours sensibles sur la scène internationale, ces biens ne pourraient être déplacés vers un pays voisin ou, en dernier ressort, vers un autre pays plus lointain qu’à la demande des gouvernements concernés, selon une source ayant participé aux discussions.