Des membres des forces spéciales russes à Makhachkala, la capitale du Daghestan, en mai 2012, après un double attentat à la bombe contre un poste de police local. | ABDULA MAGOMEDOV / AFP

Le service fédéral de sécurité (FSB) russe a affirmé dimanche 4 décembre avoir tué l’« émir » du groupe Etat islamique (EI) dans le nord du Caucase au cours d’une opération dans la république du Daghestan. « Parmi les bandits neutralisés, ont été identifiés le chef de la branche de l’Etat islamique pour la région, Roustam Asildarov, et quatre de ses proches collaborateurs », a déclaré le FSB dans un communiqué.

Agé de 35 ans, l’homme également appelé cheikh Abou Mohammad Al-Qadari, avait été nommé en juin 2015 à la tête d’un « émirat » proclamé par l’organisation djihadiste dans le Caucase, où les insurgés islamistes locaux venaient de grossir les rangs de l’EI. Il était auparavant « émir » du groupe au Daghestan.

Il avait lui-même prêté allégeance au chef suprême de l’Etat islamique, Abou Bakr Al-Baghdadi, dès décembre 2014, devenant le premier chef islamiste important à l’avoir fait dans cette région du monde. Depuis, le groupe a revendiqué la responsabilité de nombreuses attaques contre la police dans le Caucase.

De nombreux insurgés partis en Syrie

En 2015, le département d’Etat américain a imposé des sanctions personnelles à Roustam Asildarov, qualifié de « combattant terroriste étranger ».

Selon le FSB, l’homme, tout en menant des attaques dans le Caucase, a été impliqué dans des attentats à la bombe qui ont fait, en 2013, 34 morts à Volgograd, une ville du sud de la Russie. Les services secrets du Kremlin lui attribuent aussi une responsabilité dans deux attaques simultanées à la voiture piégée commises au Daghestan en 2012, qui ont fait 14 morts et au moins 120 blessés.

Ces dernières années, de nombreux insurgés islamistes ont quitté le Caucase pour se joindre au conflit en Syrie et il y a eu moins de violence dans la région.