Université de Marseille, en septembre 2014. | BORIS HORVAT / AFP

L’intérêt des bacheliers pour les filières universitaires ne faiblit pas. Selon les données – provisoires – publiées par le ministère de l’éducation nationale, 264 800 diplômés du bac 2016 se sont inscrits, pour l’année 2016-2017, en première année à l’université ou en institut universitaire de technologie (IUT), alors qu’ils n’étaient que 256 200 en 2015 ; soit une hausse de 3,3 %, ramenée à 2,6 % si on retire les élèves des classes prépatoires (CPGE), qui doivent s’inscrire en parallèle à l’université.

Cette hausse s’explique, partiellement, par l’augmentation du nombre de lycéens ayant décroché le sésame cette année : 632 700 (+ 0,7 % par rapport à 2015) pour la seule session de juin 2016. Près de 42 % des néobacheliers sont donc entrés à l’université ou en IUT cette année.

Inscriptions des nouveaux bacheliers dans les universités françaises par groupe disciplinaire | MENESR-DGESIP-DGRI SIES / Enquête 20 – données provisoires au 20 octobre

Toutes les disciplines en hausse, sauf le droit et la santé

Il est à noter que toutes les disciplines voient leurs effectifs augmenter, à l’exception du droit (– 0,3 %) et de la santé (– 1,4 %). Fortement demandées, ces deux filières doivent souvent fixer des capacités d’accueils limitées. Le nombre d’inscriptions de nouveaux bacheliers dans les domaines scientifiques « continue d’augmenter sensiblement » note le document (+ 5,2 %). En économie et en administration économique et sociale (AES) une « vive progression est enregistrée » avec + 6 %.

Les inscriptions en sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps), la filière sportive, qui font aussi partie des disciplines fortement demandées, sont quant à elles en hausse de 2,8 %. Alors que celles dans les filières arts, lettres et langues augmentent de 3,9 %.

Répartition par bac : moins de bacheliers professionnels à la fac

Le taux d’entrée des nouveaux bacheliers généraux à l’université (hors IUT) est en progression cette année (+ 3,9 %) ; alors que celui des bacheliers professionnels diminue (– 1 %). Cette baisse, souhaitée par le ministère de l’éducation dans la mesure où les bacheliers professionnels réussissent moins bien à l’université que dans d’autres filières, est la quatrième d’affilée. Depuis quelques années des places leurs sont réservées en sections de technicien supérieur, qui préparent aux brevets de technicien supérieurs (BTS).

De même, l’effectif des bacheliers technologiques est en baisse à l’université. Ces derniers choisissent aujourd’hui de plus en plus les IUT (+ 2,3 %), filière où des places leur sont également réservées et où ils réussissent mieux.

Répartition par bac des nouveaux entrants dans les universités françaises | MENESR-DGESIP-DGRI SIES / Enquête 20 – données provisoires au 20 octobre